Né à Abengourou (Côte d’Ivoire) en 1956. Dramaturge et romancier, il s’est formé à l’Institut national des arts d’Abidjan, à l’école de la rue Blanche (Ensatt) et à l’université de Paris 3 - Sorbonne nouvelle où il a obtenu un doctorat d’études théâtrales. Il est l’auteur d’une quarantaine de pièces, publiées aux éditions Théâtrales, Lansman, Actes Sud-Papiers et Acoria, traduites dans plusieurs langues et créées en Europe, en Afrique, en Amérique latine, aux États-Unis, au Canada et au Japon.
Ses œuvres ont fait l’objet de maintes mises en scène dont les plus récentes sont notamment : La Mélancolie des barbares, opéra d’Alexandre Singier, Chapelle du Vinatier, Lyon, 2024) ; Big Shoot, (Diksin : Büyük Sans) par Kemal Aydogan, (Moda Sahnesi d'Istanbul, 2024 ; Close up, par Ezgi Coskun, (Sahne Kadirhas d’Istanbul, 2022) ; Arletty, par Kristian Frédric (Lavoir Moderne Parisien, 2021) ; Nema, par Katarzyna Deszcz (Teatr Nowy de Zabrze, 2018) ; Blue-S-cat (Ariza), par Kemal Aydogan (Moda Sahnesi d’Istanbul, 2018) et par Kzutoshi Inagaki (Kissa Sadaiki de Tokyo, 2014) ; Jaz, par Alexandre Zeff (Chapelle du Verbe incarné d’Avignon, 2017) ; Cette vieille magie noire, par Mahamadou Tindano (CITO de Ouagadougou, 2017) ; Samo, Tribute to Basquiat, par Laëtitia Guédon (Comédie de Caen, 2017) ; L’Odeur des arbres par Isabelle Pousseur (Théâtre Océan-Nord de Bruxelles, 2015) ; Misterioso-119, par Cédric Dorier (Théâtre Vidy-Lausanne, 2014) et par Laurence Renn Penel (Théâtre de la Tempête de Paris, 2014) ; La Mélancolie des barbares, par Sébastien Bournac (Scène nationale d’Albi, 2013) ; Le Jour où Ti’zac enjamba la peur, par Luc Rosello (jardin de l’État de Saint-Denis de la Réunion, 2011) ; Bintou, par Boris Schoemann (Teatro del Estado de Xalapa, Mexique, 2011) et par David Mendizabal (Harlem School of The Arts, New York, 2010).
Il a reçu le grand prix de Littérature dramatique 2017 pour L’Odeur des arbres, publié aux éditions Théâtrales, et le grand prix Ahmadou-Kourouma 2006 pour son roman Babyface, publié aux éditions Gallimard. Pour l’ensemble de son œuvre, il a reçu en 2013 le prix Édouard-Glissant, et en 2015 le prix Mokanda.
Ses textes traversent le corps, donnent à voir la chair et offrent une dimension sensuelle, souvent accompagnée d’humour. Musicale, proche du rythme tantôt haletant, tantôt saccadé du jazz, son écriture s’insinue dans les bas-fonds d’une humanité toujours mise en question en empruntant la voie du détour, de la métaphore ou au contraire celle de la satire et du fantasme burlesque.
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