L’écriture, la langue et l’œuvre du dramaturge et romancier Koffi Kwahulé sont nourries par le jazz et ses interprètes. On ressent cette influence à la lecture ou à l’audition de ses textes tant ses mots traversent le corps de l’acteur ou l’épiderme du lecteur. Ruptures de rythme, répétitions, chevauchements des mots comme des notes, les écrits de Kwahulé entretiennent un rapport intime avec cette musique qui entraîne avec elle l’histoire du peuple noir.
L’universitaire et critique musical Gilles Mouëllic échange avec Koffi Kwahulé sur ces rapports entre écriture et sonorités : plus qu’une influence, une façon d’écrire ; plus qu’un dialogue, une recherche d’unisson. On voit ici le parcours d’un écrivain qui se définit comme un jazzman, maniant les mots comme John Coltrane ou Thelonious Monk composaient ou improvisaient : à la recherche du son et du rythme, au cœur du mystère de la création.
Voici une occasion unique d'apercevoir de façon concrète l'entremêlement de deux arts, théâtre et jazz, et de pénétrer dans l'atelier de création d'un écrivain mélomane.