Metteur en scène, traducteur, auteur, Jean Jourdheuil est également maître de conférences au département d’Études Théâtrales de l’Université de Paris-X – Nanterre.
Il commence sa carrière théâtrale aux côtés de Jean-Pierre Vincent avec qui il crée le Théâtre de l’Espérance. Ensemble, ils montent
La Noce chez les petits bourgeois qui fera date en 1968. Ils mettent en scène :
Dans la jungle des villes de Bertolt Brecht (1972),
Woyzeck de Büchner (1973),
La Tragédie optimiste de Vichnevsky (1974). Il met en scène, seul,
Chatterton de Vigny (1976),
Jean-Jacques Rousseau (1978),
Hamlet-Machine et
Mauser de Heiner Müller.
Il cosigne plusieurs textes avec Bernard Chartreux. On lui doit de nombreuses traductions de Heiner Müller, Henrich von Kleist, Georg Buchner ou Lothar Trolle, Karl Valentin et Brecht.
Il a signé plusieurs essais dont :
•
L’Artiste, la politique, la production (10/18),
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Le Théâtre, l’État (
Hachette),
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Un théâtre du regard – Gilles Aillaud : le refus du pathos (
Christian Bourgois éditeur, 2002),
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Le Théâtre, l'artiste, l'État (Hachette).
Il collabore également au scénario de films de René Allio :
• Les Camisards (1972),
•
Moi, Pierre Rivière… (1976),
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Un médecin des Lumières (
Actes-Sud, télévision, 1988).
Dès les années 70 Jean Jourdheuil a fait le choix de travailler avec des peintres : Gilles Aillaud, Titina Maselli et Lucio Fanti. Avec lesquels il a présenté des spectacles consacrés à Jean-Jacques Rousseau, à Montaigne et à Lucrèce. Certains d’entre eux ont été réalisés avec la collaboration de Jean-François Peyret. Il a notamment mis en scène les deux pièces de Gilles Aillaud,
Vermeer et Spinoza et
Le Masque de Robespierre.
Depuis 1997, il travaille en France, en Allemagne et au Portugal. Ses dernières mises en scène :
Germania 3 de Heiner Müller à Lisbonne, les opéras de Mozart
La Finta Giardiniera et
Idoménée à Stuttgart et, en 2004, un spectacle d’hommage à Michel Foucault à Paris. Tous ces spectacles ont été présentés dans des décors de Mark Lammert.