Karl Georg Büchner est né le 17 octobre 1813 à Godelau dans le grand-duché de Hesse Darmstadt. Après des études au lycée de Darmstadt, il s’inscrit en novembre 1831 à la faculté de médecine de l’université de Strasbourg. Il entre en contact avec les groupes d’opposition républicains ; admis comme « hôte perpétuel » dans l’association de théologiens Eugenia, il y défend des positions républicaines radicales.
De retour en Hesse en août 1833, il s’inscrit à l’université de Gießen. En janvier 1834, il rencontre le pasteur Weidig, figure de proue de l’opposition en Hesse, et entreprend avec lui la rédaction du Messager hessois, un libelle destiné aux paysans ; en mars, il fonde une association secrète révolutionnaire, sous le nom de Société des droits de l’homme. Après un voyage à Strasbourg, il retourne en avril chez ses parents à Darmstadt, où il fonde une deuxième section de la Société des droits de l’homme ; puis il reprend ses études à Gießen.
À partir d’octobre 1834, Büchner travaille à La Mort de Danton. La pièce est achevée en janvier 1835. Menacé d’arrestation, il quitte la Hesse et se réfugie à Strasbourg, où il se fait inscrire auprès des autorités sous le nom de Jacques Lutzius. Il traduit Marie Tudor et Lucrèce Borgia de Victor Hugo et se lance dans le projet d’écrire une nouvelle sur Lenz.
Parallèlement, il poursuit ses recherches universitaires, s’orientant vers la biologie. En1836, il termine son Mémoire sur le système nerveux du barbeau, et entreprend la rédaction d’une première version de Léonce et Léna ; il commence vraisemblablement aussi Woyzeck.
Le 3 septembre 1836, Büchner est reçu docteur en philosophie à l’université de Zürich, où il s’installe. Il donne des cours d’anatomie comparée à l’université. Parallèlement il travaille à Woyzeck, à une deuxième version de Léonce et Léna, et sans doute aussi à une pièce sur l’Arétin, perdue depuis. Büchner contracte le typhus et meurt le 19 février.
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