éditions Théâtrales

Karl Valentin

Valentin Ludwig Fey, alias Karl Valentin, est né un 4 juin de l’an 1882 dans les faubourgs de Munich. Ce fils de déménageur-transporteur, garçon chétif, cheveux roux, visage émacié, est un bricoleur et un musicien né.
L’asthme chronique, la phobie des transports en commun et des foules qui l’affligent ne l’empêchent pas, après trois ans d’apprentissage de la menuiserie, de s’orienter vers une carrière d’artiste de cabaret et de se produire dans des caves enfumées. Il organise une tournée avec « l’orchestrion », vingt instruments qu’il actionne seul grâce à un mécanisme de son invention. Sans succès.
De clown musicien, il devient chanteur populaire et humoriste, et finit par rencontrer son style et son public en 1907. Quatre ans plus tard, il rencontre Élizabeth Wellano qu’il baptise Liesl Karlstadt et qui sera désormais sa partenaire attitrée. Il est grand, maigre, lymphatique, elle est petite, rondouillarde, fébrile, et ces deux fabuleux acteurs utilisent ce contraste comme ressort comique. Pendant plus de vingt ans, ils feront rire le public des cabarets munichois avec leurs sketches et leur renommée s’étendra à toute l’Allemagne. Mais Valentin, qui, paraît-il, a peur du chemin de fer et déteste se séparer de son petit chien, préfère rester fidèle aux scènes des bistrots de Munich, avec leur public de petites gens qui, assis à leurs tables, parlent, mangent, fument et boivent de la bière.
Attiré par le cinéma, il ambitionne de devenir le Chaplin allemand, et tourne entre 1912 et 1941 de nombreux courts métrages qui sont des versions filmées de ses textes. Mais il ne réussit pas aussi bien que lorsqu’il joue sur scène.
Après la gloire, Valentin finira sa vie dans des conditions difficiles : avec la montée du nazisme et bientôt la guerre, le public se lasse et son succès décline. En 1942, déprimé, malade, il se retire dans as petite maison de Planegg, dans la banlieue de Munich, où, pour garder la main, il fait office de rémouleur. Après la guerre, Valentin et Karlstadt tentent un come-back à Munich, mais le public a perdu le goût du rire.
Le 9 février 1948, Karl Valentin épuisé et presque oublié s’éteint. Il nous a laissé en héritage neuf volumes de ses œuvres complètes et une cinquantaine de films.

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fiche modifiée le 28/02/2024

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