Une puce, épargnez-la
Texte original en anglais traduit en français par
1665 : la Grande Peste de Londres. Les Snelgrave, riches bourgeois attendent la fin de la quarantaine, cloîtrés dans leur demeure londonienne. Bunce, un jeune marin, et Morse, une domestique de douze ans, se sont introduits dans la maison. Kabe, le garde, veille à ce que personne ne sorte.
Dans ce huis clos insolite entre riches et pauvres émergent les inégalités de classe, l’exploitation des uns par les autres. C’est aussi la rencontre de corps blessés, à la sexualité reniée, qui souffrent de ne pouvoir être regardés, touchés.
L’époque est lointaine, mais c’est notre société que Naomi Wallace questionne, comme si cette distance était nécessaire pour reconnaître le ségrégationnisme social ou l’instrumentalisation du corps féminin.
Dans un jeu de renversement, l’auteur livre une véritable tragédie sociale et poétique servie par une langue dense et nerveuse, un style acerbe où affleurent la violence et la sensualité.
Dans la presse
"La pièce de l’américaine Naomi Wallace
One Flea Spare* (Une puce, épargnez-la) est entrée au répertoire de la Comédie-Française dans une mise en scène de l’ancienne directrice du CDN de Montluçon Anne-Laure Liégeois. Cette pièce en huis clos, à l’atmosphère particulière, nous fait pénétrer dans la langue harmonieuse et poétique de l’américaine.../... Dans ce huis clos forcé deux mondes sont contraints de cohabiter. La pièce de Naomi Wallace explore avec une belle poésie la lutte des classes.
Stéphane Capron, Le huis clos renversant de Une puce, épargnez-la ! Sceneweb.fr (3 mai 2012).
*Titre emprunté au poète anglais John Donne
Pour aller plus loin : un article d'Anne-Laure Liégeois dans le numéro 9 d'
Aparté est à découvrir
ici.
Écoutez
ici la présentation de la pièce par A.-L. Liégeois dans
Culture vive (Pascal Paradou, RFI, 3 mai 2012).
Soutiens
- Ouvrage traduit et publié avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.