Théâtre complet, tome VI
Franziska / Le Château de Wetterstein
Traduction
Dans son théâtre, Wedekind voulait « graver les phrases comme des mots vivants dans les âmes », disait Heinrich Mann, pour qui l’auteur de Lulu n’était pas seulement un poète bohème et un briseur de tabous, mais un « pionnier en littérature de la carrure de Flaubert au seuil de l’époque moderne ». Et, de fait, Wedekind a largement influencé le théâtre expressionniste et marqué les auteurs du XXe siècle, à commencer par Bertolt Brecht.
Vingt et une pièces sont publiées en sept volumes. L’ordre retenu est l’ordre chronologique des premières publications dans l’édition allemande.
Dans la presse
"Ces traductions restituent un extraordinaire ton de défi et de modernité et une époque qui fascine à la fois par son éloignement et sa modernité."
Gilles Costaz, Le Magazine Littéraire
"Placée sous le signe du désir et de la liberté, l’œuvre de Wedekind est un prisme sans fond."
Odile Quirot, Le Nouvel Observateur
Soutiens
- Ouvrage traduit et publié avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.
Détail des textes présents dans ce livre
Franziska
Texte original en allemand traduit en français par
Franziska, une jeune fille insouciante, refuse énergiquement le joug du mariage que de vieux aristocrates riches lui proposent. Elle veut continuer à jouir d’une liberté sans barrière comme le ferait un homme. Justement, le rusé Veit Kunz lui offre cette liberté en contractant un pacte : deux années dans la peau d’un homme libre, star du chant et de la comédie, pour ensuite devenir sa femme. Franziska acceptera, pour mieux rompre le contrat à son terme pressée par de nombreux amants.
Wedekind, en évoquant les frasques d’un Faust au féminin, compose ici un texte d’apparence classique, mais empreint d’une déconstruction digne des meilleurs contemporains. Son écriture n’en finit pas d’étonner même un siècle plus tard.
Le Château de Wetterstein
Texte original en allemand traduit en français par
Trois courtes pièces, rassemblées en une seule, relatent le destin d’une mère et d’une fille. L’une a épousé l’homme qui, par amour pour elle, a tué son mari. L’autre a transformé le château familial en bordel de luxe pour s’adonner aux plaisirs et au culte de l’amour libre. L’échec de son entreprise la conduit au suicide.
Une variation sur le thème, cher à Wedekind, de la lutte des sexes, poussée ici à son paroxysme.