un verre de crépuscule
Texte original en anglais traduit en français par
Deux hommes seuls dans un bar, la nuit. Daniel Keene nous décrit cette rencontre nocturne sur le fil, où la parole s'échange à couteaux tirés et où les corps se monnayent pour quelques dollars. Sortir de sa solitude : c'est là tout l'enjeu de ce corps-à-corps tout en retenue.
monologue sans titre
Texte original en anglais traduit en français par
Le monologue d'un fils à son père. Seul face aux autres, le jeune tente de s'en rapprocher par tous les moyens : d'abord par le regard, puis par le toucher. Le besoin d'amour devient une obsession, mais comment s'abandonner dans les bras de ceux et celle qui le rejettent ? Éperdu, en proie à la folie, il va commettre l'irréparable.
les yeux
Texte original en anglais traduit en français par
Deux hommes sur un banc, au crépuscule. "Rien ne commence dans la
lumière" dis l'un. À l'ombre du père, s'alanguissent les ombres
terrifiantes d'un désir sans limites. Dans ces eaux troubles, la
fillette aux yeux de verre ne sait plus comment nager pour s'échapper.
ciseaux, papier, caillou
Texte original en anglais traduit en français par
La vieille fabrique a fermé, mais les mains du tailleur de pierre s'agitent encore, avec acharnement, comme en rêve. Tout manque : l'argent, le travail, l'amour. Ne reste que cette épaisse poussière de cailloux, qui embrume l'esprit des hommes et vient se poser sur les choses pour les figer à jamais.
Personnage(s)
- 2 homme(s)
- 2 femme(s)
- Un chien
le récit
Texte original en anglais traduit en français par
Monsieur Skelton, vieil homme solitaire, est assis au bar où John lui sert ses verres de cognac. Un inconnu vient briser cet équilibre fragile, en bouleversant les cartes. Que va-t-il se produire cette nuit ? Quel est cet « évènement » dont on parle ? Mystique et obscur, le dialogue se tisse au fil de la nuit jusqu'à ce que celle-ci s'achève...
ni perdue ni retrouvée
Texte original en anglais traduit en français par
Elle n'a pas été perdue mais "retirée", ni retrouvée mais "reprise". Elle est regardée de près par le grand-père, évaluée. Tout se passe comme si la fille n'était qu'un pantin, un corps vide que l'on se passe de main en main. Il ne s'agit pas ici de retrouvailles, mais d'observation, de chasse à l'homme et aux souvenirs, qui filent, tous les deux, entre les doigts.
duo
Texte original en anglais traduit en français par
Le face-à-face de deux hommes qui luttent. Le dialogue devient un champ de bataille, et la parole, une arme délicate à manier. Cet échange électrique est court-circuité par le passage à l'acte de l'un des protagonistes, qui les condamne au silence. Dans cette pièce, il est une nouvelle fois question de pauvreté. La misère gangrène l'esprit des hommes, et les rend fous. Ni l'amour ni le semblable ne viennent apaiser cette brûlure du manque.
porteuses de lumière
Texte original en anglais traduit en français par
Cette vieille femme assise sur un banc, un livre serré contre elle, que voit-elle approcher sous la forme d'une jeune fille ? Une projection ? Une hallucination ? La pièce se construit comme une devinette où le lecteur / spectateur est appelé à reconnaître, comme les personnages, sa propre finitude. Passé et futur se lient pour nous permettre, tout comme les deux femmes, de traverser les âges.
deux tibias
Texte original en anglais traduit en français par
Le monologue brillant d'un vagabond. Face à la ville et ses lumières, il défend ses ruines et ses étoiles. Lorsqu'il trouve, au milieu des poubelles, un petit corps qui bouge encore, il n'hésite pas à le mettre au chaud, dans la doublure de son manteau. Mais la nuit menace... Qui ouvrira les yeux sur le jour ? Une écriture dramatique bouleversante qui questionne notre humanité.
terre natale
Texte original en anglais traduit en français par
Comment grandir au milieu des non-dits écrasants d'une famille ? Une seule voi-e-x possible : celle de la grand-mère, qui sait raconter les souvenirs. Une histoire d'amour naît des cendres du passé : l'ancien monde, celui de l'usine, laisse place à un présent incertain, marqué par le chômage et la précarité, mais où rayonne comme un signe d'espoir, la tendre insouciance des deux jeunes « amourachés ».
un tabouret à trois pieds
Texte original en anglais traduit en français par
Aux bords d'un monde auquel ils n'appartiennent pas, Dick, Tom et Harry se font tour à tour Messie, pauvre mendiant ou bonne âme. Les rôles s'échangent, la parole divague, et l'on oublie, à travers elle, la faim, le froid, la solitude. L'humour vient éclairer cette pièce noire d'une étrange lueur, mystérieuse et obstinée.
kaddish
Texte original en anglais traduit en français par
Le monologue d'un homme dont la femme vient de mourir. Seul face à la misère de son existence, que reste-il encore à espérer ? Vivre n'est plus qu'une question d'habitude. Le lecteur / spectateur est confronté à la parole froide et lisse d'un personnage non pas révolté mais résigné, pour qui le souvenir reste l'unique refuge.
le violon
Texte original en anglais traduit en français par
Il y avait la mère qui allumait les bougies le soir, le père qui jouait du violon et la fille, qui se tenait debout dans le carré de lumière que faisait le soleil en chauffant les dalles de la cuisine. Et puis plus rien... Le destin tragique d'une famille emportée par la folie nazie. La fin d'un univers.
la pluie
Texte original en anglais traduit en français par
Le monologue d'une vieille femme qui raconte les derniers passages des hommes, des femmes et des enfants emportés par les trains de la mort. Les déportés lui confient les quelques souvenirs, les quelques bricoles qu'elle peut conserver, trier et dont elle voudra prendre soin, jusqu'à leur retour.