Une jeune femme apprend la mort de son frère sur une ZAD, atteint par une grenade offensive. Se rendant sur le site du drame, elle s’enfonce au cœur des bois. Un compte à rebours démarre. Entraînée malgré elle dans un rite initiatique, elle poursuit Walden, le chien de son enfance, rencontre les camarades zadistes de son frère, une sorcière qui lui parle du Graal, un vieux jardinier nommé Neil Armstrong, un conquistador maudit, une chamane yanomami, et le gendarme auteur de l’homicide.
Liant l’intime et le politique, Joséphine Serre livre un texte important, documenté et choral, qui mêle différents récits du drame – des techniques de combat des zadistes à celles de l’assaut des gendarmes, pour ouvrir sur la parole d’espèces animales et végétales. Évoquant les origines des enjeux postcoloniaux, éco-féministes et environnementaux de notre société contemporaine, elle invite à nous décentrer et à nous mettre en marche en compagnie de la forêt rebelle devenue MAD (mondes à défendre).
Les trois pièces courtes qui suivent sont en lien thématique direct avec M.A.D. Je te promets la forêt rebelle.
Elles peuvent être présentées en parallèle des représentations, sous forme de lectures ou de petites formes, ou bien en prolongement des représentations, en guise de prologue ou d’épilogue.
Mais elles peuvent aussi faire l’objet de propositions indépendantes, chacune séparément, ou être au contraire réunies en un tout qui traverse la question du progrès et de la place que nous lui accordons, nous humains occidentaux du début du XXIe siècle. Si ces trois pièces devaient être portées à la scène ensemble, nous suggérons le titre suivant : Le Futur Testament.
À noter : les personnages ici présentés comme masculins car ils détournent des figures réelles devenues archétypales et dont le nom a une puissance d’évocation certaine (Neil Armstrong, Elon Musk, et dans une autre mesure, Rémi Fraisse) sont en réalité non genrés et peuvent donc être confiés à tout type d’interprète.
140 minutes
45 minutes
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