Divertissements Touristiques / L'Entre-Deux / Rose, la nuit australienne / 8
Tout est prétexte au jeu dans l'écriture de Noëlle Renaude. De ses premiers textes, Divertissements touristiques, L'Entre-deux et Rose, la nuit australienne, jusqu'à 8, son dernier, les mots et les formes s'enchaînent dans une horreur joyeuse. Une écriture des contrastes entre gaieté apparente et gravité certaine.
Puis, au détour d'une phrase, anodine, discrète, l'auteur nous cueille, nous saisit, nous embarque dans une course folle. On saute du salon à la courette, de la banquette arrière sordide à la grange du pendu, du monologue fluide au dialogue éclaté.
La vie est là : médiocre et sublime, mais toujours exposée, sans fard ni retenue. On ose, chez elle, tout haut ce que le lecteur pense tout bas. Peu à peu, sans avoir l'air d'y toucher, chacun invente, avec Renaude, un théâtre du mouvement perpétuel.
Pour aller plus loin : un article de Céline Hersant dans le numéro 6 d'
Aparté à découvrir
ici.
Détail des textes présents dans ce livre
Divertissements touristiques
Pour ces cinq Divertissements touristiques, les mots pris de panique se bousculent pour sortir au plus vite des lieux communs entrevus ; ils construisent en douceur une série de clichés sur les déplacements immobiles ou les ailleurs sans gloire.
L'Entre-deux
D'un côté, Armand pleure le départ de Valentine ; de l'autre, Eve tente d'expliquer à Boris les raisons de cette séparation ; dans L'Entre-deux, la parole, monologuée ou dialoguée, participe à ces jeux de l'amour.
Rose, la nuit australienne
Étrange et lourde, cette nuit australienne pour Rose qui croyait connaître tout de l'amour ; avec son partenaire d'occasion, la banalité de l'échange ne sera pas à la mesure de ses rêves. Mais l'imagination restera la plus forte et finira par chasser le désarroi.
8
Le parcours de cinq personnages dans le labyrinthe d'une maison, entre cour et jardin. Un des derniers textes de Noëlle Renaude.