Auteur d'un théâtre du mouvement perpétuel s'affranchissant des cadres de la page et de la scène, Noëlle Renaude invite à La Promenade, Sans carte, sans boussole, sans équipement.
Avec huit nouvelles pièces travaillant l’espace et le temps, elle va aux Racines de la tragédie ou dresse Le Tableau dans lequel s’immiscent, Par courtesy, les membres d’improbables familles. Au bout des Comptes, les Promenades accomplies de façon aussi parfaite que la graphie du chiffre 8, elle semble se résoudre à dire : Bon, Saint-Cloud. Comme un horizon géographique nécessairement provisoire…
Ludiques au sens le plus profond, c’est-à-dire dans une invite au jeu, ces huit textes érigent les mots en balises, pour une promenade qui, sans être rousseauiste, est renaudienne au plus haut point.
15 minutes
En revisitant les genres, Noëlle Renaude emmène lecteurs et spectateurs en Promenades. De la balade dans les bois à l'errance sentimentale, des êtres naviguent à vue entre les aléas de l'existence pendant que l'auteur explore de nouveaux territoires littéraires.
Si on y voit de sages lacs, des cygnes amicaux et des forêts paisibles, l'univers de Renaude est loin d'être lisse et propret. Attention aux aspérités en arrière-plan : des vies déversées au-dessus des balcons, des grosses familles ingurgitant de gros repas ou des amours lentement dépeuplées.
Grignotant le temps, multipliant les lieux et les cadres et jonglant avec la typographie, l’auteur tord le langage et l’histoire, leur fait rendre gorge, crier gare, pour inventer de nouvelles formes dramatiques à la théâtralité exacerbée. En imbriquant les situations comme autant de petits riens, Renaude propose à la scène et au fauteuil un tout ludique et jouissif.
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