Deux sœurs, la bavarde et la muette, perdues dans les rues d’une ville, la nuit.
À la suite de l’énigmatique disparition de son amoureux, la petite a décidé de garder le silence. Seules dansent ses mains pour exprimer ses émotions et dialoguer avec sa sœur qui essaie de lui redonner le goût de la parole.
Peu à peu, grâce à des rencontres, la cadette redeviendra loquace, usant même d’un langage que les adultes ne comprennent pas.
Une fable poétique en forme de voyage initiatique sur l’altérité, l’errance et le langage.
Dans la presse
"Partout la langue, son potentiel et sa capacité à se renouveler, si bien que la danse des mains cède progressivement sa place à une autre langue inédite et vociférante. Se dessine un amalgame lexical peuplé de mots-gigognes : automnapluie, blodottir, explodécouvre sont autant de néologismes pour éprouver la complexité du monde lorsque celui-ci se révèle indiscernable voire hostile. La réponse de l'auteur se lit dans un éloge à la parole qui au-delà de nous inscrire dans le monde et de nous lier à nos pairs, nous permet de nous affranchir de nos inquiétudes : « avec des mots on dompte tous les monstres de la nuit et on n'a plus peur»."
Laurianne Perz, Parution La Lettre du Collectif Jeune Public (printemps/été 2020)
"Au centre de cette histoire, deux sœurs : une
aînée bavarde et une cadette qui ne parle plus, cette dernière
communiquant en faisant danser ses mains. La disparition de son amoureux
a mis un terme à sa prise de parole. [...] Et pourtant, la parole apporte un peu
d'éclaircie dans cette mer noire de peurs et de colère. Dans l'attente
d'un point lumineux auquel se raccrocher, la cadette commence à faire
entendre sa voix dans le petit parc et son monde irréel. Dans un
bric-à-brac de mots déformés, elle livre ce qu'elle a sur le cœur sous
le regard des nuages et de la Lune [...] Nulle part de partout constitue un voyage sur l'absence, une
réflexion sur le langage. Un mot pour souligner la profondeur des
illustrations en noir et blanc de Vincent Debats qui accompagnent
admirablement cette balade entre ciel et terre."
"À travers l'échange entre ces deux sœurs, Dominique Richard nous invite à réfléchir sur le langage.
Comment faire pour que l'échange puisse avoir lieu même lorsqu'on a
perdu l'usage de la parole ? [...]
Les illustrations en noir et blanc soulignent à leur manière la poésie du texte et l'on peut souhaiter qu'elles trouvent une place dans la mise en vie de ce joli texte théâtral."
Jean-Luc Gautier, pour le site LivrJeune, printemps 2021.