éditions Théâtrales

Édition papier (2015) 15,00 € acheter chez nos libraires
fiche modifiée le 26/02/2021

Les Cannibales

Texte original en anglais traduit en français par

Pièce humaniste et militante, portée par l’humour corrosif de Tabori, Les Cannibales commence à New York par une conversation de facture quotidienne entre deux survivants de l’Holocauste. Ils forment un duo cruel et comique, débattent de leurs habitudes alimentaires et concluent  : « Le goût, cela ne se discute pas. »

Aidés par les fils de ceux qui ont péri dans leur baraquement, ils font une incursion dans le passé pour revenir sur les événements qui leur ont permis de survivre. La pièce qu’ils jouent se déroule dans le bloc 6 d’Auschwitz. L’état de famine est à son comble et les détenus tuent accidentellement l’un de leurs compagnons en lui arrachant un morceau de pain. Le défunt Bouffy est obèse, son cadavre est découpé et un coin cuisine est improvisé. Oncle, aîné du baraquement et ancien acteur, s’égosille, invoquant la Bible et tous les arguments possibles pour empêcher les autres de commettre cette abomination. Mais l’appétit est tenace et l’idée d’un festin a été lancée.

Soupe aux boulettes de matza, saucisse de foie, rognons sautés… chaque souvenir de repas est évoqué avec délectation. Même Bouffy se relève de la marmite où il mijote pour nous instruire sur la bonne tenue d’une table. La nourriture sert de vecteur à un voyage dans le temps, de prétexte à des joutes oratoires et à des jeux de scène qui font irruption dans le théâtre le plus improbable. Faut-il, ou ne faut-il pas, manger de la chair humaine ? Va-t-on, ou ne va-t-on pas, goûter à un camarade ? Cette question de goût ultime sera une question de vie ou de mort. Un choix qui ne se discute pas.

Dans la presse
 Lire la chronique du Souffleur ici.
Avec une postface de la traductrice.
Pour aller plus loin : un article d'Anita Jans dans le numéro 8 d'Aparté est à découvrir ici.
Personnage(s)
  • 12 homme(s)
  • 2 enfant(s) et adolescent(s)
  • Les haut-parleurs
Soutiens
  • Publié avec le concours du Centre national du livre
Durée

120 minutes