« Hugues, Jo, Gilles et Walter aiment bien la petite maison de leur ami Ralph, mais un jour Ralph sans prévenir vend la petite maison. Alors quand Hugues, Jo, Gilles et Walter sonnent de nouveau à la grille de la maison de leur ami Ralph, Brutus aboie et Lili ouvre la porte. Lili dit qu’elle vient d’acheter la petite maison de Ralph. Lili a mis des poissons dans le bassin mais les hérons viennent manger les poissons, confie Lili à son amie Rosette. Hugues, Jo, Gilles et Walter ne sont jamais loin de la petite maison de Lili. Ils y croisent Rosette et puis Luce et sa chienne Berthe qui grogne dès que Brutus aboie, et puis Jeanne qui ouvre la porte quand Lili n’est pas là, et puis Karl, qui semble avoir investi les lieux. Hugues, Jo, Gilles et Walter aiment tellement cette petite maison, ils y tournent sans arrêt autour de cette petite maison, à moins que ce ne soit autour de Lili, ou de Luce, ou de Rosette, ou de Jeanne, et Brutus continue à aboyer et Berthe à grogner dès qu’on sonne et les hérons à manger les poissons du bassin et Lili à racheter des poissons et Rosette à guetter les hérons. »
Noëlle Renaude poursuit ici sa recherche d’un mouvement perpétuel du théâtre en opérant cette fois un retour à la situation dramatique, dessinée le plus simplement du monde dans ces espaces ouverts les uns sur les autres que sont la maison, ses pièces et son jardin, ses perspectives changeantes et ses contours, ses abords et ses lointains, le temps qui passe se chargeant, lui, d’en perturber les volumes, et par voie de conséquence les histoires qui avaient bien l’intention d’y naître.
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