« B.– C’est devenu le mot parfait… Parfois il y avait des malentendus…
D.– Tu veux dire quoi Abulkasem ! ? (énervé) Ah, d’accord, tu veux dire Abulkasem ? Non, ça va, pas de blème…
B.– La plupart du temps, on comprenait le sens par le contexte. C’était comme ça à l’époque… Les mots changeaient de sens, évoluaient tout le temps… »
« Abulkasem » : en projetant ce simple mot, empreint de mystère et d’humour, sur le plateau et dans la bouche de ses acteurs, Jonas Hassen Khemiri jette le trouble. Mot-valise, matière sonore, langue très actuelle, l’auteur propose une variation ludique sur une habitude très contemporaine : le zapping idéologique, qui enchaîne les clichés et les images d’actualité pour créer un maelström de raccourcis, faisant du premier quidam venu un terroriste en puissance.
80 minutes