Macha est née dans ce pays insulaire où depuis des générations chacun accomplit le labeur qui lui est assigné : les femmes plongent dans les profondeurs de la mer pour entretenir l’unique source d’eau douce tandis que les hommes travaillent à l’usine familiale. Cette existence toute tracée laisse peu de place aux rêves de la petite Macha et elle se questionne à mesure qu’elle grandit : comment découvrir d’autres paysages, d’autres visages et vivre pleinement sa vie ?
Le sel dépose sur ces fragments de texte découpés comme des vagues un goût doux-amer, celui de l’enfance dans laquelle on puise la force de s’émanciper et de choisir sa liberté. Et cette insouciance devient, avec l’audace de la jeune femme, insubmersible.
Cette pièce poétique et sensuelle pour un ou plusieurs acteurs nous rappelle que la beauté du monde se puise dans les yeux de ceux qui savent la voir.
Dans la presse
"[...] C'est dire combien Samaël Steiner
restitue bien ce que peut être le passage délicat de l’adolescence, avec sa
soif de découvertes, et aussi, sa sensibilité à fleur de peau. [...]"
"L’écriture de Samaël Steiner, en tous cas, porte tous les souffles, et même ceux auxquels on ne s’était pas permis de rêver…"
Nathalie Bach, Or Norme (janv. 2018), disponible ici."Et puis par-dessus tout, il y a l'écriture. Une écriture dense, précise, sensuelle, cherchant le mot juste ou les mots justes quand il y a besoin de préciser, de varier les points de vue, multipliant les énumérations, comme ces variations sur les différentes nuances de bleu. Une écriture poétique en ce qu'elle donne une vision du monde, un sentiment d'appartenance, une volupté d'intérieur. Cette écriture nous rend Macha très proche et pareille à nous, à ce que nous avons été : une adolescente qui découvre son corps, sa mère, le monde, ou plutôt qui en perçoit les faces cachées, les secrets, les retraites. [...] C'est un beau voyage que nous fait faire Samaël Steiner."
Patrick Gay-Bellile, Le Matricule des anges, n° 196 (sept. 2018)