Les murs sont fins dans la chambre d’Arcan, un adolescent métis. Il colle son oreille à la cloison, écoute et entend tout. Les mots de sa mère, de son frère et des voisins tournent dans sa tête : carabine, coup de feu, black. Assis en face de l’homme qui veut savoir, subissant et entretenant une violence ordinaire, Arcan raconte le vide laissé par son père, sa rencontre avec Aïcha, sa fascination pour sa peau noire, la haine contre le voisin et la peur.
À travers le regard d’un adolescent, Henri Bornstein dépeint la vie dans une cité où tout le monde se regarde et s’écoute, et où chacun développe sa colère envers l’autre et contre la vie. C’est par les tags et l’amour qu’Arcan va trouver le chemin de son identité et de sa liberté.