Après un diplôme d’ingénieur, Henri Bornstein suit des études musicales et théâtrales. Il fonde à Toulouse en 1985 la
Compagnie Nelson Dumont avec laquelle il met en scène une quinzaine de spectacles.
Formateur au Centre de formation des musiciens intervenants à l’université de Toulouse II - Le Mirail jusqu’en 1990, il enseigne l’art dramatique au Conservatoire national de région de Toulouse de 1984 à 1997.
De 2002 à 2017, il est directeur artistique de «
La Manufacture des sons », un projet d’éducation artistique et de sensibilisation au théâtre musical. Dans ce cadre, il met également en scène plusieurs textes.
En 2010, il mène avec sa compagnie «
Faire tomber les murs », un projet qui implique les habitants du Mirail à Toulouse dans l’écriture et les représentations de spectacles, afin de donner la parole aux « sans-voix » et aux « invisibles » et d’attirer l’attention sur des questions de société. Ce projet se prolonge par l’édition des textes accompagnés d’articles d’universitaires, des résidences d’auteurs et le festival Les Théâtrales de Desbals.
En 2018, avec le Conseil départemental de la Haute-Garonne, il impulse « Jeunes paroles en je(u) », un dispositif de découverte et de valorisation de textes d’auteurs dramatiques contemporains destiné aux collégiens et impliquant le réseau des bibliothèques départementales. Les artistes invitées (Sandrine Roche en 2018-2019, Manon Ona en 2019-2020 et Sabine Tamisier en 2020-2021) développent des ateliers d’écriture et bénéficient d’une bourse pour écrire une œuvre sur le thème de la parole au féminin.
En 2010, paraît dans la collection « Théâtrales Jeunesse » son premier texte de théâtre jeune public, Mersa Alam (prix Bouquinvilles des 14-15 ans 2011, sélectionné comme œuvre de référence pour les collégiens par l’Éducation nationale en 2013 et 2017). Il est suivi en 2011 de Frère et sœur, en 2015 de Moi, Arcan (prix de littérature dramatique des collégiens Collidram 2016), en 2017 de Je m’appelle Aimée. Variations et en 2018 de Prince Lepetit.
Entretemps, il écrit deux pièces courtes pour adolescents, Une histoire de Sylvain (commande de la Compagnie du Réfectoire, parue dans le recueil collectif Si j’étais grand 4 en 2016), Défense d’entrer (commande du Théâtre du Pélican, parue dans le recueil collectif Nouvelles mythologies de la jeunesse en 2017).
L’univers d’Henri Bornstein est ancré dans le réel et ses aléas, mais sa proximité avec la musique entraîne son écriture vers une poésie sonore. Ses personnages, s’émancipant d’un déterminisme social exigu, dépassent toujours ce à quoi ils étaient assignés.
fiche modifiée le 27/02/2024