Un Merry go round, c’est un manège, bien sûr, le carrousel de l’enfance. Et celui qui embarque l’humanité dans une course un peu folle, à des vitesses différentes. Certains sont sur le manège, installés confortablement ou non, et les autres sont dans le mécanisme, pour s’échiner à le faire tourner. Le dominant et la monture, en quelque sorte.

Mais au-delà, c’est aussi le général et le particulier, et surtout le sentiment de culpabilité. Comment vivre son existence individuelle sans penser à ceux à l’autre bout de la planète qui nous permettent, justement, de la vivre ? Comment dépasser nos petits tracas, presque obscènes à côté de la souffrance de l’Autre, de l’inconnu, du fabricant d’objets de consommation ? Voilà le vertige contemporain. Et ça tourne, et ça tourne…

Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone et Michel Simonot composent ici un entrelacement d’écritures pour n’en laisser apparaître au final qu’une seule, celle du cinquième auteur, Petrol, dans un texte de théâtre qui cristallise parfaitement les interrogations d’aujourd’hui.