L’écrivaine québécoise Evelyne de la Chenelière offre deux magnifiques pièces pour comédiennes, dans une écriture fine et puissante.
Lumières, lumières, lumières dévoile les pensées intimes et les humeurs de Madame Ramsay et Lily, deux personnages du chef-d’œuvre de Virginia Woolf Vers le phare, pendant un été, puis dix ans après.
Alors que la première cherche son bonheur dans le mariage et la maternité, la seconde tient farouchement à son indépendance pour consacrer sa vie à la peinture. Leurs conceptions du monde semblent opposées, mais toutes deux sont éprises de beauté et de sens et cherchent à fabriquer le réel plutôt qu’à l’accepter.
Une plongée dans les relations entre création, intime, espace et temps, une partition sensible pour deux comédiennes.
75 minutes
Une femme reçoit un appel : sa fille est malade, elle doit aller la chercher à l’école. Mais à son arrivée, au lieu de se précipiter à l’infirmerie, elle observe les enfants qui jouent dans la cour. C’est le point de départ d’une rêverie où elle met tour à tour en jeu les différents personnages de ce microcosme : les caïds, le petit, la populaire, la mal-aimée, le cancre, puis imagine l’irruption d’un tueur fou, révélant ainsi ses pensées les moins avouables et ses fantasmes les plus destructeurs.
Un monologue kaléidoscope qui illustre l’ambivalence de la maternité et notre incapacité à préserver l’enfance.
45 minutes