Le roi Henri VIII d’Angleterre répudie sa reine espagnole pour convoler avec la jeune et ambitieuse Anne Boleyn.
De là découleront les événements historiques bien connus : le schisme qui sépare l’Église d’Angleterre de la papauté. À partir de ce coup d’éclat historique, Calderón construit un drame d’une étonnante richesse humaine et politique. On y assiste à la montée fulgurante d’une jeune femme ambitieuse et à sa décadence mortelle. Les joutes de pouvoir se mêlent aux tribulations amoureuses des personnages, aux déchirements des familles. Dans la matière de la pièce, dans sa chair, farcie d’invention, de rêve et de poésie, circule le sang de l’action.
Avec Pedro Calderón de la Barca, la comedia nueva, cette forme théâtrale qui caractérise le Siècle d’or espagnol, rassemble aussi bien des tragédies que des comédies de cape et d’épée ou d’intrigue ou, comme ici, des drames. La structure en spirale propre aux pièces de l’auteur est particulièrement réussie dans Le Schisme d’Angleterre (1627). Cette pièce dont on ne disposait d’aucune traduction, compte parmi ses chefs d’œuvre.
Les Éditions Théâtrales et la Maison Antoine Vitez ont entrepris la publication de plusieurs pièces importantes de Calderón (souvent inédites), sous la direction de Denise Laroutis.
150 minutes