Que se passe-t-il dans un couple, un vieux couple, lorsque l’un des deux perd peu à peu la raison ?
Depuis quelque temps, la mémoire de Madame Pimprenelle s’efface et, soucieux de la stimuler, Monsieur Sigismond décide d’apprendre une langue étrangère ; pourquoi pas le sioux. Rien de tel pour s’astiquer les neurones. Il s’attelle à la tâche, mais Madame, elle, ne s’y met pas.
Les absences de Madame Pimprenelle sont de plus en plus fréquentes et elle disparaît. Enfin, elle est bien là, mais son esprit est ailleurs. Dans un Ailleurs où elle devient la Princesse Pimprenelle de Falbala. Monsieur Sigismond l’attend donc, le temps qu’il faut. Il fait les courses, prépare les repas, s’occupe comme il le peut de cette Princesse de Falbala qu’il ne connaît pas, et qui traite bien mal son valet, attendant que revienne sa chère Madame Pimprenelle.
Dans la presse
"Stanislas Cotton nous livre une pièce courte, légère et grave à la fois, un conte de fées à l'envers ou de travers, l'histoire de Madame Pimprenelle, une très très vieille dame et de Monsieur Sigismond, un très très vieil homme. Ils vivent ensemble depuis longtemps. Mais la mémoire de Madame Pimprenelle fait des siennes et s'absente par moments pour aller dans l'Ailleurs. [...] Face à ce naufrage, Sigismond décide de se mettre à l'apprentissage d'une nouvelle langue car cela "
stimule le bon fonctionnement de la tour de contrôle" et taquine les neurones. Il achète un manuel de langue sioux. Et c'est bien par la langue que cette pièce de Stanislas Cotton nous embarque. Une langue très ciselée qui reflète une pensée bousculée (...)"
Laurence Cazaux, Le Matricule des Anges. "Toute la subtilité de Stanislas Cotton se déploie également dans le touchant personnage de Monsieur Sigismond, ce très vieux fiancé qui attend patiemment que son aimée revienne de "l'Ailleurs", la regardant dormir amoureusement, et prenant soin d'elle dans ses moments de lucidité en tentant de lui faire apprendre le sioux. Tout ceci est beau, parce que ces personnes âgées s'aiment, font de mauvaise fortune bon cœur, et nous rappellent qu'il existe des vies qui n'ont de sens que parce qu'elles se partagent avec d'autres. Dans l'obsession individualiste de notre société, ce texte est plus que salutaire."
Cécile Cres / Yannick Calvez, Les Trois Coups.