Dans L'homme qui attendait l'homme qui a inventé l'homme, l'auteur emprunte un parcours aussi chaotique que minimal pour construire une non-fable métaphysique et haletante.
Neuf chiffres pour neuf entités, froidement définies par des matricules, une date : 1944, point de départ de leur attente. Mais qui et jusqu’à quand ? Lieu et date sont brouillés pour ne retenir que l’objet de leur attente : le héros Djok, le seul nommé. Mais au milieu de ces locuteurs, le numéro 7 sème la confusion se faisant passer pour lui.
Arrive l’homme qui a inventé l’homme préfigurant la justice puisqu’à son arrivée, le matricule 7 est poussé au suicide, son message semble creux pourtant, eu égard à sa fonction première. Fable de l’homme et contre toute justice divine, ce texte reste un fort pamphlet pour la pure liberté humaine et contre toute forme de répression morale, religieuse ou militaire.
75 minutes
Friederich poursuit sa quête d'un théâtre jouissif en empruntant ici la voie du surréalisme. Néologismes et envolées délirantes se côtoient pour prendre les habits d'un vaudeville trompeur.
Didadactures, ou le Conte voltairien moderne sous forme de farce ! Un dictateur, Piéton, d’un pays imaginaire, Bifur, est trahi en politique et en amour par sa femme, Anglomaque. En effet, celle-ci, sournoisement, dissimule l’assassinat du Crieur de bulletin à son mari, aidée par son amant, Jean Marchandise. Double complot car le politique cherche à en cacher un autre, d’ordre amoureux, pour révéler enfin que son vrai amant est le président des vaches. Didadactures, c’est la révolte de la République, incarnée en Anglomaque contre le pouvoir établi, le diktat d’un seul homme, Piéton. Anglomaque, nouvelle Andromaque moderne, fait fi des conventions sociales et se joue des hommes, seule détentrice de son pouvoir démocratique !
60 minutes
60 minutes