« Je pointe à vingt-deux heures précises et j’entre à la Fabbrica. C’est le tour de l’équipe de nuit. Je me déshabille dans les vestiaires et je regarde par la fenêtre. Car la fenêtre du vestiaire de l’usine, c’est le dernier endroit précis de l’usine qui, du dedans de l’usine, te permet d’en voir le dehors. »
La Fabbrica, c’est l’usine bien sûr. Littéralement. Mais c’est aussi la vie de ses ouvriers et de leurs familles pendant ce XXe siècle mouvementé en Italie. C’est le lieu des amours, des bonheurs entre camarades, mais aussi le lieu des secrets, des luttes. C’est le théâtre des changements : de l’aristocratie ouvrière aux délocalisations, de la fierté d’appartenir à une communauté au désarroi de son désagrément. Ascanio Celestini conte tout cela. Et plus encore.
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