D’ordinaire les dimanches en famille sont joyeux, faits de siestes réparatrices ou de promenades vivifiantes. D’ordinaire frères et sœurs sont réunis pour des jeux interminables pendant que les adultes bavardent autour du café. Mais lorsque les parents ne parviennent plus à retirer leur fille des mains d’amis, sortes de nounous provisoires, devenues quasi-geôliers trop zélés, tout se dérègle. La tension est palpable. La valise n’est plus le symbole des vacances, mais du dimanche de trop où l’on n’a pas su récupérer la petite.
L’écriture sensible de Denise Bonal s’accorde merveilleusement à ce tableau impressionniste, tout en pointillés. Dans cette pièce à trois, l’autrice propose un huis clos tendre que l’espace immense et les silences de sa langue habillent parfaitement. Ces dimanches laissent les personnages dans un désarroi provisoire et immergent lecteur et spectateur dans un plaisir rare.
75 minutes