Manon Ona explore différentes formes dramatiques d’une écriture tantôt poétique, tantôt quotidienne.
Dans la presse
"Au loin les oiseaux est un huis clos réunissant huit juré·e·s d'Assises tiré·e·s au sort afin de juger l'affaire de Jacqueline Sauvage. [...] Manon Ona se refuse à toute démagogie et prend du recul vis-à-vis de l'affaire judiciaire, révélant la complexité du dossier. S'extrayant du débat émotionnel, elle fait se confronter collectivement et individuellement les voix et pensées de citoyen·ne·s dans une pluralité de langues portées par des personnages aussi singuliers qu'attachants. Très documentée, émancipée des partis-pris et esquivant les chausse-trapes didactiques ou anecdotiques, cette pièce chorale interroge la conscience personnelle et la responsabilité de chacun. Entre morale, droit pénal, intime conviction, affects, logique et évidence, le lecteur se fraye son propre chemin et envoie valser ses certitudes !"
S. Authesserre, Intramuros (n°444), juin 2019
"Dans Chérie·s de l'ombre, des voix s'élèvent dans la nuit autour et sous un abribus. Ce récit très koltésien aux dialogues heurtés met en scène la rencontre de trois inconnu·e·s [...]. Dans cet espace urbain anonyme, leurs confessions, le temps d'une nuit, mettront au jour des violences sourdes et des formes différentes d'emprises. Manon Ona soulève ici les voiles de mondes invisibles et fait entendre des souffrances tues, transcendées par une écriture qui se réinvente sans cesse. Il y a là une autrice qui trace son sillon avec un talent évident. Que les metteurs et metteuses en scène s'en emparent au plus vite !"
S. Authesserre, Intramuros (n°444), juin 2019
Détail des textes présents dans ce livre
Au loin les oiseaux
En 2012, après des années de violences conjugales, Jacqueline Sauvage abat son mari. Au loin les oiseaux aborde cette célèbre affaire judiciaire du seul point de vue des juré·e·s tiré·e·s au sort de la cour d’appel. Manon Ona revisite la forme classique du huis clos et la dramaturgie du procès par le travail de la narration. Douloureuse confrontation à soi-même et au groupe, l’expérience citoyenne laisse des traces et interroge la possibilité d’une résilience collective.
Personnage(s)
- 8 comédien·ne·s ou davantage
Chérie·s de l'ombre
Un abribus, la nuit. Un fille puis un garçon de passage dérangent Chérie de l’ombre qui, chaque soir, y attend ses clients. Leur rencontre ouvre une porte sur des violences tues. D’un aveu à l’autre, l’emprise ne sera pas forcément celle qu’on croit.