« La catastrophe a eu lieu dans
Animal. Les personnages en sont les acteurs pathétiques. Nous les prenons à la toute fin de leurs parcours, dans leur dernier voyage, qui va les mener de la vieille concession coloniale, située au cœur de la forêt, à l’aéroport Charles de Gaulle, où ils mourront doucement, essayant de téléphoner et de jouir d’une dernière extase improbable.
Une vitalité – je ne dis pas : un espoir – gît dans la langue. Rares sont ceux qui savent la raviver.
Dans
Animal,
Roland Jean Fichet y réussit. Il poursuit ses recherches sur l’oralité en les poussant très loin. Oralité : non pas le retour d’un langage brûlé du quotidien, mais la volonté d’exalter le plaisir de dire
».
Frédéric Fisbach