Voici diverses propositions regroupant des exercices d’improvisation et des jeux théâtraux. L’idéal pour pratiquer ces exercices est malgré tout, s’il n’y a pas la possibilité de travailler avec un intervenant extérieur (metteur en scène ou comédien), que vous ayez vous-même une pratique théâtrale ou quelques notions. Ces quelques pistes visent à vous en procurer. Ces exercices mettent en jeu le corps, l’imaginaire, la coordination, l’écoute et la mémoire.
L’une des caractéristiques de cette pièce est que les protagonistes sont des animaux, hormis Monsieur Seguin. Pour aborder le chœur des chèvres, il faudra commencer par trouver « le corps de la chèvre ». Quelles sont les caractéristiques de ce type d’animaux ? : rapidité, légèreté (pas pour Kiko bien sûr) etc.
Il n’est pas question ici de bêler ou de marcher à quatre pattes. Chaque élève cherchera en évoluant sur le plateau, ce qui lui semble pouvoir représenter une chèvre : sa façon de taper les pieds/sabots au sol, de courir, de changer de direction, comment tient-elle sa tête ?
Puis il s’agira de lui trouver une personnalité, le côté frondeur de l’une, la gourmandise d’une autre, l’autorité d’une troisième etc.
En dernier lieu, les élèves essaieront de composer une voix audible et suffisamment articulée à leur chèvre.
Pour aider chaque participant dans ce parcours de création d’un personnage, vous pouvez l’inviter à s’interroger sur les gestes du quotidien de sa chèvre. Comment dort-elle ? Comment mange-t-elle ? Comment se met-elle en colère ? Comment rit-elle ? etc.
Pour clore cet exercice et afin de le mettre à profit, les élèves pourront faire de courtes improvisations pour que leurs chèvres interagissent entre elles.
Ravie est une commande d’écriture du marionnettiste Luc Laporte. L’autrice l’a donc conçue avec l’idée que les personnages pourraient ne pas être interprétés par des comédiens à vue. En découpant des personnages dans du carton et avec l’aide d’une lampe de poche, vous pourrez projeter les ombres sur un mur blanc. Essayez ensuite de travailler une scène, celle de la p. 23 par exemple, qui met en scène le chœur des chèvres et Blanquette.
Amusez-vous à inventer des titres de tableaux qui pourraient s’inscrire dans la pièce :
Une fois le titre proposé, cinq à sept enfants peuvent venir l’illustrer en se plaçant un par un sur le plateau. Le premier fait une proposition puis se fige comme une statue, les autres viennent s’inscrire dans cette composition collective progressivement. Il s’agit d’être à la fois clair dans sa proposition et d’investir l’espace de manière harmonieuse et équilibrée.
L’intervenant raconte à haute voix l’histoire de Ravie (ou lit un texte préalablement composé à cet effet) et laisse les élèves interpréter librement ce qu’ils entendent en évoluant sur le plateau. N’hésitez pas à vous attarder sur des sensations physiques (qui peuvent être ajoutées au parcours réel de Blanquette) comme le froid, le vent, la pluie, la chaleur, la peur, l’effort etc.
Choisissez un passage : le combat de Renaude contre le loup pp. 42/43 par exemple. Un élève ou plusieurs (si vous choisissez de répartir la tirade) lisent le texte de manière fluide et pendant ce temps, un élève improvise une danse inspirée par l’histoire qu’il entend. L’idée est qu’il se laisse aller par ce qu’il entend et qu’il investisse tout l’espace. Si la situation le permet (grande salle), il est possible de proposer l’exercice à deux ou trois danseurs à la fois.
Chaque élève se choisit une phrase plutôt courte, piochée dans le texte afin de bien la retenir. Exemples :
- « Vous avez vu cette barbichette ? »
- « Quel pelage long et soyeux ! »
- « Tu me donnes du lait ? »
- « Disons qu’on fait une visite de courtoisie. »
- « Attends-toi à frémir. »
- etc.
Au préalable, chacun peut déjà faire des exercices avec sa phrase pour bien se la mettre en bouche : la chuchoter, la surarticuler, la projeter loin, la chanter.
Faites ensuite un cercle : un élève va au centre, s’adresse à un second en lui disant sa phrase avec une intention précise (en colère, agacé, étonné etc.) à laquelle celui-ci répond avec sa phrase et une intention qui lui semble concorder avec celle de son partenaire (l’absurdité probable qui émergera de cet échange n’est pas importante). Le second prend alors place au centre (celui qui était au centre reprend sa place dans le cercle) et recommence avec un troisième jusqu’à ce que tous les élèves aient pu participer.
L’exercice sera réussi si les élèves ont une élocution claire, doublée d’une intention de jeu perceptible.