Il s’agit de proposer un travail de lecture à la table, puis debout, avec une adresse à un public virtuel ou réel afin d’entamer le processus de transmission du texte. Les élèves pourront entendre comment il résonne, entendre son rythme, sa musicalité propre. Ces exercices seront l’occasion de faire participer l’ensemble des élèves et de découvrir de nouveaux éléments propres au théâtre : la prise en compte des spectateurs, l’adresse, le regard et, bien entendu, le travail vocal.
Voici un panel de propositions à travailler, en choisissant de préférence un passage du chœur, celui des p. 7 ou pp. 26-27 par exemple :
L’unisson. En s’écoutant et en tentant de respirer ensemble, il est possible d’essayer de dire un texte collectivement. Il est préférable pour cet exercice d’être très proches les uns des autres, afin de sentir l’énergie du groupe.
Se répartir des répliques de manière aléatoire. Entendre les différences d’articulation et de volume de chaque participant. Peu à peu, niveler ces différences, pour se donner la sensation qu’il n’y a plus qu’une seule voix.
Le rythme. Observer comment l’auteur a écrit son chœur. (Ponctuation, passage à la ligne, utilisation des différentes typographies) Trouver un code qui vous semble pouvoir correspondre et lire le texte en fonction.
L’articulation. Les élèves sont souvent en « sous-articulation ». Il s’agit de mâcher le texte en ouvrant la bouche, en s’appuyant sur les consonnes (notamment les P/B/T). Essayer de prendre du plaisir à entendre les mots sonner plus entièrement, dans leurs rondeurs et leurs particularités.
Le volume. Faire des essais en chuchotant le texte et en le projetant loin. Passer de l’un à l’autre, observer ce que cela produit.
Vous pourrez aussi proposer aux élèves d’essayer différentes approches pour lire le rôle de Blanquette : agacée, ironique, timide, enjouée… Chacun tentera une interprétation et vous pourrez ainsi décider collectivement du tempérament qui lui convient le mieux.