La séance peut ensuite continuer sur des exercices simples d’occupation de l’espace. Tout d’abord les élèves marchent sur le plateau en changeant de direction régulièrement et de manière autonome, l’objectif étant d’équilibrer l’espace.
Petit à petit, on peut complexifier cet exercice de déplacement dans l’espace en divisant la classe en groupes : comment équilibrer un plateau avec deux chœurs, deux personnes, puis trois, quatre, etc. Cela permet de donner aux élèves des outils pour percevoir les rapports de force qui peuvent se dessiner sur un plateau, et les aider dans le jeu. Les élèves peuvent également chercher, en marchant dans l’espace, quelles peuvent être la voix, le corps, la démarche des différents personnages de la pièce. La lecture du texte est la première source d’informations pour guider les élèves dans cette recherche : iels peuvent faire confiance à leur premier ressenti de lecture car les premières intuitions, les premières images sont souvent justes. De même, regarder les autres et reproduire ce qui nous plaît est un bon moyen de faire naître une interprétation collective de la pièce.
Car voilà ce qui constitue l’enjeu principal du passage au plateau : l’élaboration d’un vocabulaire théâtral codifié propre à la classe qui travaille sur ce texte. Le spectacle produit n’est en effet pas censé être une pièce professionnelle mais l’aboutissement d’un travail réalisé par des élèves à partir de l’étude d’un texte. Il faudra alors veiller à ce que les signes utilisés dans le spectacle soient le plus clair possible (un accessoire spécifique pour un personnage, une disposition dans l’espace très marquée, une démarche reconnaissable, etc.) d’autant plus que les élèves auront souvent à se passer le relai et à prendre le rôle d’un·e autre.