1. La classe se sera posé la question : où situer la maison de Léonardino ?
Au lointain ? Pour reprendre l’espace vide, cette fois, de la cour. Solution entraînant un jeu de profil du chœur. Au fond de la salle, derrière les spectateurs, ce qui permettrait un jeu de face ? Aujourd’hui, les metteurs en scène préféreraient le jeu de face, plus expressif, et qui ne rompt pas le rapport acteurs/spectateurs (occasion de faire allusion aux conventions théâtrales). De même, crée-t-on un arbre ou laisse-t-on le spectateur le deviner, grâce au travail des attitudes et regards ? Bruitages d’oiseaux ?
2. Le groupe du chœur procédera au découpage du texte
Pour cela, chacun relira le texte silencieusement en continu une première fois, seulement pour retrouver l’ensemble ; une seconde fois pour proposer aux autres son découpage. Les critères seront unité de sens et rythme. Proposer une discussion argumentée des différentes propositions dans le groupe, puis des essais par relecture.
3. Recherches de jeu
Le chœur n’est plus un chœur de lecture mais un chœur de jeu : il doit rester groupé mais cela ne l’empêche pas d’avoir des réactions, des gestes, mouvements collectifs. On le mettra en garde contre le risque d’un « ton », une musique monotone : si le texte est bien découpé et réparti, Célestine ne sera pas dans le même état d’esprit dans chaque partie, chacun pourra donc laisser voir sa propre personnalité derrière celle de Célestine. L’unité dans la diversité !
Pour exprimer la justesse de la situation (penser situation à jouer plutôt qu’au texte) : une petite fille avenante, avide de relations se heurte à un mur. Il s’agira de trouver les silences nécessaires, au-delà de ceux écrits par l’autrice, et d’être attentifs à la ponctuation, aux capitales. Un chœur peut aussi parler à l’unisson : on cherchera si des mots ou des phrases ne pourraient pas être dits ensemble.