La scène 5, « Une rose pour Belle », lorsque Cornélis arrive dans le château de la Bête et cueille la rose fatidique, permettra de faire un travail précis autour du personnage du père, écartelé entre deux instincts contradictoires, d’un point de vue psychologique, et réceptacle de deux forces contraires, du point de vue du récit. On observera que toutes les notations relevant de sa timidité, de sa peur, de son refus de sacrifier une fille, sont ensuite suivies d’une action contredisant ces notations.
Consigne à donner aux élèves : en travail de « chœur organique », vous présenterez une mise en jeu de la scène 5 de façon à rendre visibles les contradictions du Père.
Le travail de chœur, mené de façon organique (comme un seul corps mais animé de pulsions différentes dans l’espace, avec un chef de chœur qui change) permettra de rendre visible un double mouvement du personnage, s’éloignant de puis allant vers…
La première partie de la scène, monologuée, sera l’occasion d’un découpage particulier du texte, par exemple sous la forme de souffleurs à l’oreille des Pères engagés dans l’action.
Par ailleurs cette scène pose d’intéressantes questions à la mise en scène du point de vue du rapport à l’espace : comment faire exister le château, le jardin, comment faire « basculer l’espace » ? Toutes les solutions à trouver passeront par une mise en espace théâtralisée, en appui sur quelques rares objets, de préférence réalistes pour augmenter le contraste avec ce qui est symbolisé et pour donner corps à la matière du conte : un ou de vrai(s) couteau(x), une ou de vraie(s) rose(s).