Pour cette séance, vous serez mon cobaye ! Prenez le livre entre vos mains. Un livre est un objet parfaitement maniable… Rien qu’avec le toucher, on peut en identifier quelques traits essentiels : le dessus, le côté, le dessous, sur lesquels différentes choses sont imprimées.
Aussi, la couverture et l’intérieur sont différents, le papier n’est pas le même. Concernant son odeur, le papier neuf – ou presque neuf – n’en a que très rarement. Les livres plus anciens peuvent sentir le renfermé ou l’humidité, parce que le papier est organique.
Que voit-on en premier lorsqu’on prend un livre en main ? Sur quel(s) élément(s) le regard s’arrête-t-il ? Observons-le : le dessus s’appelle une couverture. En voici la définition : « Ce qui, matériellement, sert à couvrir, à recouvrir ou à envelopper quelqu’un ou quelque chose. ». On peut demander aux enfants : quelle est l’utilité de la couverture ? Quelques éléments de réponse : pour protéger, pour informer, pour donner envie d’acheter le livre. Voyons quelles idées les enfants peuvent avoir.
Le côté s’appelle le dos. Le livre, comme un être vivant — remember mon explication sur l’odeur du papier ? — a un dos. Ce dos est, comme le nôtre, plus rigide que la couverture. Pourtant, il s’agit du même papier que celui utilisé pour le reste de la couverture. Vous l’avez peut-être deviné du haut de vos années d’école et d’université : c’est grâce à la colle, aux plis des cahiers et à la reliure. La partie opposée au dos, celle que l’on ouvre, s’appelle la « tranche ».
Nous avons donc devant nous la couverture, qui sert à recouvrir le livre. Cette première de couverture, plus précisément, est très utile pour donner les informations essentielles du livre. Regardez les autres livres de la classe ou à la maison : tous ont les mêmes éléments. On y trouve, au moins, le nom du livre, c’est-à-dire le titre, le nom de l’auteur·rice et le nom de la maison d’édition. Parfois, on y trouve aussi le nom de la personne qui a illustré le livre, ce qui n’est pas le cas ici puisqu’il n’y a pas d’illustrations. On peut aussi trouver le nom du traducteur ou de la traductrice.
La première de couverture est parfois toute blanche, ce qui est rarement le cas des livres pour enfants pour lesquels elle est souvent décorée : par une couleur unie (un aplat de couleur), une illustration, une photo… ou des ballons, comme c’est le cas ici !
Maintenant, observons la quatrième de couverture. Alors là les enfants sont en droit de ne pas me croire. Si le devant c’est la première, le derrière ne peut pas être la quatrième ! En fait, il faut ouvrir le livre pour comprendre. On comprend que derrière la première de couverture se trouve la deuxième de couverture, qui est le plus souvent — comme c’est le cas ici — toute blanche. De même de l’autre côté : au recto de la quatrième se trouve la troisième de couverture, elle aussi le plus souvent toute blanche. On l’aura compris, la deuxième et la troisième de couverture ne sont pas très intéressantes.
Revenons à la quatrième de couverture. On peut distinguer deux zones sur cette page, qui sont présentes sur presque tous les livres : la première zone est un texte, la seconde un fatras d’éléments pas très intéressants. Commençons par cette zone : code-barre, ISBN sont les deux éléments que l’on retrouve toujours puisque ce sont des éléments obligatoires : c’est le numéro d’identification d’un livre. Avec ce code, on peut retrouver les éléments clés du livre que l’on connaît déjà par cœur : titre, auteur·rice, maison d’édition.
L’autre zone, la plus intéressante, est un texte de longueur variable. C’est en partie à cause de ce texte que le marché du travail de l’édition est saturé : tout le monde veut écrire les textes des quatrièmes ! et c’est normal, c’est drôle. Il n’y a pas de règles à proprement parler sur ce que doit contenir une quatrième. Nous y reviendrons dans un exercice.