Aujourd’hui, si le dialogue demeure majoritaire dans le théâtre jeunesse, les formes de théâtre-récit ou le mélange des deux, sont fréquents. On entend alors : « ce n’est pas du théâtre ! », comme si la théâtralité était dans le dialogue, alors qu’elle est plutôt, quelle que soit la forme du texte, dans les potentiels d’oralisation de la langue. À ne pas confondre avec le français parlé et l’oral. L’oralité de la langue théâtrale est une réinvention de la langue, propre à chaque écrivain, qui vise à lui donner une présence sur la scène, par un travail particulier du rythme, des sonorités, d’échos d’une réplique à l’autre.
Faire éprouver cela par l’oralisation ou la mise en voix est une ouverture au texte étudié et au plaisir de la langue. Faire prendre conscience que le dialogue théâtral n’est pas un simple dialogue oral sera important en préparation des travaux d’écriture. De plus, le texte didascalique peut être lui aussi le lieu d’un travail sur l’oralité (voir Joël Jouanneau, Bruno Castan…)