La mise en voix est une activité artistique qui se rapproche de la « lecture publique ». Elle s’adresse à des spectateurs réels ou virtuels à qui il s’agit de transmettre le texte, de le « faire passer ». C’est la traduction des découvertes de l’explication du texte. Elle reprend toutes les caractéristiques de l’oralisation (sauf la nomination des noms avant chaque réplique, ce qui nécessite d’indiquer au spectateur quel personnage est lu). Mais s’y ajoute un élément capital : la prise en compte du spectateur, par un travail d’adresse et de regard et une explicitation du sens, que l’on aura découvert précédemment.
Une mise en voix, dans le cadre scolaire, fait participer l’ensemble des élèves, grâce à quelques procédés pour lire ou jouer avec toute une classe. Elle installe tous les lecteurs sur scène, tout au long de la lecture.
La mise en voix dans l’objectif d’une présentation publique peut prendre deux formes :
-*l’utilisation du pupitre, contrairement à ce qu’on pourrait penser, n’est pas rejetée par les élèves. Il est comme un paravent pour les timides et évite aussi les mouvements incontrôlés grâce à l’appui des mains ;
il « solennise » la parole, faisant inconsciemment du texte une partition.
La mise en voix et en espace s’approche donc du jeu et travaille la notion de code, l’essence de la représentation théâtrale.