L’oralisation n’est ni la lecture à voix haute ni la mise en voix à visée artistique. C’est une activité plus proche de ce que les comédiens appellent « lecture à la table » et qu’ils pratiquent collectivement.
- elle intervient comme première découverte du texte ;
- elle cherche à pénétrer la matière de la langue, en l’exhibant, la travaillant, la mettant en bouche pour accéder au sens sans rechercher l’expressivité, qui risque de plaquer des idées fausses ou univoques. L’essentiel est de faire résonner les mots, les proférer, leur donner du corps ;
- elle ne se soucie pas de l’équivalence entre le nombre des personnages et le nombre des élèves, en faisant participer un maximum de lecteurs sans préoccupation de sexe : il ne s’agit pas d’interpréter des personnages mais de faire entendre le texte comme une simple partition sonore ;
- elle comprend la lecture de tous les éléments du texte : répliques, didascalies, numéros de scène, titres et sous-titres, nomination des personnages avant chaque réplique ;
- elle se pratique debout, dans une configuration différente de la classe quitte à déplacer les tables ou à former un cercle.