L’ambivalence chœur/héros des personnages de la pièce crée beaucoup de possibilités de jeu. Les élèves devront unir leurs voix pour rendre compte de cette quasi-abolition des individualités au service d’une parole commune.
Exercice : Les élèves sont invités à se mettre par groupes de deux (ou trois, selon le nombre d’élèves dans la classe). Chaque groupe incarnera un personnage. Les élèves de chaque groupe devront unir leurs voix à chaque réplique, comme s’ils étaient une seule et même personne. Pour les répliques plus longues, les élèves au sein de chaque groupe pourront se répartir les phrases en fonction des alinéas. Le but de l’exercice est d’amener les élèves à saisir l’importance de la concordance des voix au sein du chœur.
De la page 29 à la page 32, les répliques courtes s’enchaînent : l’occasion pour tous les groupes de mettre en commun le travail mené dans chaque groupe individuel.
Ce travail de voix pourra être complété par un travail de gestuelle dans la partie mise en jeu.
Cette place prépondérante du chœur est également l’occasion d’une répartition astucieuse de la parole au sein de l’ensemble de la classe.
Exercice : les élèves pourront se passer la parole à chaque alinéa. Cet exercice leur permettra de saisir les ruptures de ton, passer du style neutre du conteur à l’intervention plus nuancée du personnage retrouvant sa subjectivité. Par exemple, page 13 :
« La mère : (…) Et la petite… qui profitait du statut de bébé pour rester petite,
dormir dans notre lit,
le pouce dans la bouche,
le doudou par terre toute la journée…
Sale… dégoûtante. »