On pourrait distinguer deux types de scènes dans la pièce : des scènes d’échange (les repas par exemple) et des scènes d’action (les matchs mais aussi l’attaque des hooligans). Sur ces dernières, l’enseignant·e pourra d’abord proposer un travail : bien que cela nécessite une écriture corporelle précise, les scènes physiques sont souvent plus détaillées dans l’espace et le temps et donc plus facile à faire apparaître au plateau.
L’enseignant·e pourra dans un premier temps proposer aux élèves le jeu des photos : en petits groupes celleux-ci donnent à voir des images arrêtées de différents moments de l’action (le match d’ouverture, le voyage en avion, les concerts imaginaires de rock, l’agression etc.). Il s’agira pour chaque élève d’adopter une posture précise qui permette à l’image d’être lisible, y compris par un spectateur qui ne connaîtrait pas l’histoire. L’étape suivante consiste à mettre en mouvement les images pour jouer de courtes séquences muettes où l’on se concentrera là encore sur la précision du geste. Un focus supplémentaire sera fait sur le lien entre les différents personnages : comment le mettre en valeur, le faire comprendre ?
Ces mêmes jeux préliminaires peuvent ensuite être appliqués aux scènes dites d’échanges. On se posera la question suivante : quand on retire la parole, comment faire comprendre les liens entre les personnages – notamment les liens familiaux dans le cas des scènes de dîner ? Les élèves pourront changer de rôle pour essayer de jouer différents personnages, et de la sorte, proposer aux autres plusieurs solutions pour l’incarnation des rôles.