Une fois ces premières mises en jeu et en jambes passées, un travail d’improvisation plus poussé autour de l’imaginaire peut commencer. Cet exercice peut suivre la lecture de la première scène et plus particulièrement de la p. 8 avec la pomme que Lulu imagine carrée. Cette lecture peut découler d’un travail autour de la photographie de Duchamp ou du tableau de Magritte « Ceci n’est pas une pipe »… pour leur apprendre justement ici, à décaler les choses.
Un·e premier·ère élève est au plateau et mime une action, par exemple : jouer au basket. Un·e second·e élève et lui demande : « Qu’est-ce que tu fais ? » le ou la premier·ère doit répondre, tout en continuant son action, qu’il/elle fait quelque chose de complètement différent, par exemple : « Je fais sauter des crêpes dans une poêle. » L’élève qui a posé la question doit alors se mettre à faire l’action indiquer et donc mimer qu’il/elle faut sauter des crêpes dans une poêle. Lorsqu’il/elle est en train de mimer cela, le/la première peut retourner s’asseoir et c’est une nouvelle personne qui se lève et vient demander à celui ou celle qui mime qu’il/elle fait sauter des crêpes, ce qu’il/elle est en train de faire et il/elle va lui répondre quelque chose complètement différent : « Je marche sur la lune. » L’idée est qu’à chaque fois l’action soit de plus en plus extraordinaire et/ou farfelue et la moins quotidienne possible ou en tout cas en lien le moins possible avec la précédente et que l’élève continue à mimer sans s’arrêter jusqu’à ce qu’il/elle ait trouvé l’action qu’il/elle dit à l’autre et jusqu’à ce que l’autre ait commencé à la faire.
Pour poursuivre le travail d’improvisation vous pouvez passer à un autre exercice, plus construit. Les élèves passent par deux, vous leur donnez une situation simple et concrète : vous êtes sur un télésiège, vous êtes dans la queue à la caisse du supermarché, vous êtes au restaurant, vous dans les vestiaires de sport… puis vous donnez secrètement à chacun·e trois mots commençant par la même lettre : arbre/abeille/accent et bouteille/bracelet/bouche par exemple et ils/elles doivent improviser une situation et devront, l’air de rien, glisser au fil de l’improvisation les 3 mots que vous leur avez donné. Il s’agira pour les spectateur·rices et pour le/la partenaire à la fin de deviner les mots que vous aviez donné et pour les protagonistes d’avoir été le/la plus malin·e possible pour que personne ne les trouve.