éditions Théâtrales Jeunesse

Pingouin (discours amoureux)

de Sarah Carré

Carnet artistique et pédagogique

***Exercice n°1 : travail choral

On part d’un exercice simple qui nous permettra de créer des duos de manière aléatoire. Délimiter clairement l’espace de jeu dans lequel une première personne entre : elle adopte une position neutre et se déplace lentement, le corps relâché, sans tension. Elle regarde au loin, ouvrant ainsi l’espace. Quand elle est parfaitement installée, une seconde personne entre, brisant cet équilibre qu’elles doivent alors réajuster. De la même manière, la seconde personne ouvre l’espace par son regard, et elle a conscience de la présence de l’autre. Elles adoptent également la même allure dans leur déplacement. Et ainsi de suite…

Quand tout le monde est au plateau, poursuivre cette marche en accordant sa vitesse sur la vitesse de déplacement de chacun ; au signal, chacun s’arrête devant la première personne qu’il a devant lui. Ils se font face et, très simplement, ils se regardent sans aucune autre intention. Au signal suivant, chacun reprend sa route, sans se retourner. Poursuivre l’exercice plusieurs fois afin de multiplier les rencontres de duos et cette expérience du regard à donner et à recevoir.

Poursuivre l’exercice avec l’émergence de la parole : au signal, le duo se forme et l’un des deux prend l’initiative de la parole : il dit : « ce que je vois de toi »… et il décrit un élément objectif de la personne qui lui fait face. Par exemple : « ce que je vois de toi, c’est que tu portes des cheveux longs attachés en queue de cheval » ou « ce que je vois de toi, c’est que tu as un pantalon noir » La description demeure objective, aucun jugement de valeur ne doit apparaître.
La seconde personne lui répond avec ce début de phrase : « ce que tu ignores de moi, »… en révélant ainsi quelque chose de personnel. Par exemple : « ce que tu ignores de moi, c’est que j’ai volé ce pantalon » « Ce que tu ignores de moi, c’est que je déteste ce pantalon ». La réponse doit fuser, sans aucune hésitation. La réponse est dite quand elle est prête, elle ne se construit pas en pensée. On se lance quand on sait ce que l’on va dire.