L’analyse des éléments paratextuels peut servir à une compréhension plus profonde du texte théâtral ainsi que du livre en tant qu’objet et produit culturel. À partir de ces éléments, il est possible de repérer des informations ayant trait à la pragmatique, la sémantique et l’esthétique littéraire. Il serait pertinent de faire travailler les élèves sur le concept de paratexte et ses composants, épitexte et péritexte (cf. Bernanoce, p. 510-511), par le moyen d’exemples concrets tirés du texte, livre en main. Sans viser l’exhaustivité, l’idée est d’analyser ces éléments du paratexte comme des supports à une lecture plus complexe de l’œuvre ainsi qu’au travail de mise en voix et de mise en espace que nous verrons par la suite.
- Titre : il s’agit d’un élément très important, car cela permet d’établir le premier contact entre l’œuvre et le lecteur. Le titre identifie une œuvre en lien avec le nom de l’auteur, crée un horizon d’attente et ouvre une première porte à l’interprétation. Que veut-il dire ? Est-il lié à un personnage ? Une situation ? Que nous apprend-il de la pièce ?
- Image de couverture : les photographies de ballons sont la marque distinctive de la collection « Théâtrales Jeunesse ». Il serait donc intéressant de discuter de la notion de collection éditoriale avec la classe. Quelles sont les caractéristiques de cette image ? Qu’est-ce que les couleurs, les formes et les textures évoquent et quels liens ont-elles avec la pièce qui justifieraient ce choix éditorial ?
- Quatrième de couverture : le texte de quatrième de couverture est une invitation à la lecture. La classe pourra le lire, noter quels points de la pièce y sont présentés et réfléchir ensemble sur l’identité de l’auteur de ce texte. Il est possible aussi d’évoquer les autres éléments (ISBN, code-barres, prix, site Internet et nom de l’éditeur, nombre de personnages), pour une distinction de ce qui relève des stratégies marketing et des obligations légales en matière d’édition de livres.
- Table des matières : celle-ci présente une division de la pièce en « séquences ». S’agit-il d’une composition classique dans l’écriture théâtrale ? Quelle serait la différence entre une « scène » et une « séquence » ? Comment cette structure s’articule-t-elle avec la trame narrative de la pièce ?
- Postface : en lisant la table des matières, on remarque aussi l’indexation d’une brève biographie de l’auteur et de deux autres textes courts. Le premier, « Halte au massacre psychologique des enfants déguisés en lapins ! », est une sorte de manifeste poétique de l’auteur. Qu’est-ce que celui-ci raconte de sa position politique et esthétique à propos du théâtre pour la jeunesse ? Quel est son rapport avec Ouasmok ? Dans « Il était une fois à Castelo de Vide », Levey présente la genèse de sa pièce. Quels éléments du réel l’auteur met en place dans la fiction ? Quels sont les traits marquants des personnages ? Pourquoi intégrer ces deux textes au volume ?
- Interview avec l’auteur : comme possibilité d’épitexte, une interview de Sylvain Levey est disponible en ligne ici, dans laquelle il nous livre sa vision de sa pièce Ouasmok ?. Que raconte-t-il à propos du contexte d’écriture, des personnages et des thématiques de la pièce ? Comment cela se perçoit dans le texte ? Comment ces informations peuvent-elles aider des comédien.ne.s à la composition des personnages pour une mise en scène, par exemple ?