Mots-clés : Enfance, Deuil, Famille, Devoir, Vie difficile
Une toute jeune fille comprend difficilement les derniers mots de sa mère mourante, mais n’ose lui faire répéter. Pourtant voilà Cendrillon liée à cette phrase : "Tant que tu penseras à moi tout le temps, sans jamais m’oublier plus de cinq minutes, je ne mourrai pas tout à fait."
Extrait de la scène 12 de la seconde partie :
[…]
LE TRÈS JEUNE PRINCE. Tu aimerais ça moi que je te dise que ta mère est morte ?!
LA TRÈS JEUNE FILLE. Ben tu pourrais... Tu pourrais me le dire... Parce que c’est la vérité, ma mère est morte et tu sais moi aussi faut que j’arrête je crois de me raconter des histoires, me raconter qu’elle va peut-être revenir un jour ma mère, si je pense à elle continuellement par exemple non ! Elle est morte et c’est comme ça ! Elle va pas revenir ma mère ! Et elle est morte ! Comme la tienne ! Et rien ne pourra y changer ? Non rien.
LE TRÈS JEUNE PRINCE. C’est triste ce que tu racontes.
LA TRÈS JEUNE FILLE. Oui c’est triste ! Mais c’est comme ça.
LE TRÈS JEUNE PRINCE. J’ai pas envie de te croire.
LA TRÈS JEUNE FILLE. Hé bien, tu devrais parce que c’est la vérité, c’est même ton père qui l’a dit... Je l’ai entendu... Il dit ton père qu’il a fait ça pour pas que t’aies mal et que tu souffres.
LE TRÈS JEUNE PRINCE. T’as entendu mon père dire ça ?
LA TRÈS JEUNE FILLE. Ouais...
(Un temps.)
Voilà... Ta mère est morte... Ta mère est morte... Comme ça maintenant tu
sais... Et tu vas pouvoir passer à autre chose... Et puis ce soir, par exemple, rester avec moi... Je suis pas ta mère mais je suis pas mal comme personne... J’ai des trucs de différents d’une mère qui sont intéressants aussi...
[…]
Proposition d’utilisation de l’œuvre : en s’appuyant sur l’extrait texte de la scène 12 de la seconde partie de la pièce, l’enseignant·e pourra proposer aux élèves une discussion sur la fin du deuil et l’apaisement qui s’en suit, comment la vie continue. En lien avec la pièce Oiseau, l’enseignant·e pourra également proposer une lecture comparée de la relation entre Mustafa et Paméla d’un côté, et la très jeune fille et le très jeune prince de l’autre. L’extrait pourra aussi être prétexte à une lecture voire à une brève mise en jeu permettant de comparer deux écritures contemporaines destinées à la jeunesse.
Mots-clés : Enfance, Deuil, Famille, Ancêtres, Jour des morts
En pleine Fête des morts, à Santa Cecilia. Depuis quatre générations, la musique est interdite au sein de la famille de Miguel Rivera. Alors que le garçon de 12 ans rêve de devenir un guitariste aussi talentueux que son idole Ernesto de la Cruz, sa famille veut le voir prendre la relève de la cordonnerie créée par son arrière-arrière-grand-mère Imelda, la mère de son arrière-grand-mère Coco encore en vie. Décidé à prouver son talent durant le concours du Jour des Morts, Miguel entre par effraction dans le mausolée d’Ernesto, mort accidentellement des années auparavant, pour emprunter sa guitare. Au moment où il joue un accord tout en marchant sur des pétales de rose d’Inde, il se retrouve propulsé au Pays des Morts. Miguel apprend qu’il doit obtenir la bénédiction d’un de ses ancêtres avant l’aube, sinon il deviendra un squelette bloqué dans cet étonnant endroit jusqu’à ce qu’il disparaisse après être tombé dans l’oubli dans le monde des vivants. Aidé du filou Hector, Miguel débute un extraordinaire voyage au bout duquel l’attend une importante vérité cachée concernant sa famille…
Proposition d’utilisation de l’œuvre : Le film pourra être visionné en classe, en complicité avec un·e professeur·e d’espagnol ou de géographie, afin d’ouvrir la discussion sur la culture mexicaine et le Jour des morts. L’enseignant·e pourra s’attarder sur la séquence finale incluant la chanson Remember me et interroger les élèves sur ce qu’elle dit du rapport aux défunt·es mais aussi sur le lien entre celleux qui restent et préservent le souvenir des disparu·es. On pourra aisément faire dialoguer les dynamiques adultes/enfants en place dans le film avec celles présentes dans la pièce d’Anna Nozière.
Mots-clés : Mort, Enterrement, Fête, Rassemblement
Y aura du monde à l’enterrement, Si l’on en croit les apparences. S’ils viennent tous à l’enterrement, Ceux que je trouve, avec outrance, Couchés, là, sur mon paillasson Lorsque je n’y suis pour personne Ou pendus avec déraison Au fil de mon téléphone, Ou pendus avec déraison Au fil de mon téléphone. Y aura du monde, assurément, Au nom du Père, au nom du Fils, S’ils viennent tous à l’enterrement, Ceux que j’aimais de père en fils. Ça me fera un gentil régiment Me rendant les derniers offices Pour mes bons et loyaux services Le jour de mon enterrement, Pour mes bons et loyaux services Le jour de mon enterrement. Les celles qui "Je l’ai bien connue.", Les pas belles, les cancanières, Les celles qui ont de la vertu Et de bien méchantes manières Viendront dans leur robe de bal Me dire un petit compliment Pour ma dernière générale Le jour de mon enterrement, Pour ma dernière générale Le jour de mon enterrement. Les mondains, les encanaillés Et mesdames les sous-préfètes, Trois petits fours et deux avé, A la fête comme à la fête, Se diront, pour passer le temps, A voix basse, des bagatelles Tout en se repassant la pelle Le jour de mon enterrement, Tout en se repassant la pelle Le jour de mon enterrement. |
Ah, je voudrais, rien qu’un instant, Les voir, sur la dalle froide, Agenouillés et marmonnant. En avant pour la mascarade ! Ceux qui viennent et font semblant, Effeuillant d’une main distraite, Du bout du cœur, du bout des gants, Un chrysanthème, un "je regrette", Un peu, beaucoup, passionnément, Le jour de la dernière fête (x 2) Le jour de mon dernier matin, Le jour où je me ferai belle, Le jour où "Salut les copains ! Je pars pour là-bas, on m’appelle." J’irai cultiver mon jardin, J’irai voir fleurir mes roses De l’autre côté du chemin (x2) Ça fera du monde à l’enterrement Et finie, la douce habitude, Celle-là de passer mon temps A vivre dans la solitude. Je sens qu’au dernier rendez-vous, Non, non, je ne serai pas seulette. Qu’ils viennent et ce sera vivant, Le jour de mon enterrement. Qu’ils viennent et ce sera vivant, Le jour de mon enterrement. Je veux que ce soit au printemps, A l’heure de la belle lumière. Je veux m’en souvenir longtemps, De l’heure de mon heure dernière Et lorsque, je serai couchée Au dedans de la bonne terre, Ô vous tous que j’ai tant aimés Durant cette vie toute entière, Si vous entendez la, la, la, la, Ma dernière petite chanson, Surtout, n’en ayez pas de peine. C’est pour dire "Adieu, je vous aime." Et je m’en vais le cœur content, C’est pour dire "Adieu, je vous aime.", Le jour de mon enterrement. (x2) |
Proposition d’utilisation de l’œuvre : l’enseignant·e pourra faire écouter la chanson en classe et distribuer les paroles ci-dessous aux élèves afin de les faire réfléchir à la manière dont sont présentés la mort et l’enterrement par la chanteuse. En guise de jeu d’écriture, chaque élève pourra être invité à rêver à un enterrement idéal.