éditions Théâtrales Jeunesse

Oiseau

de Anna Nozière

Carnet artistique et pédagogique

Pour la mise en jeu, on poursuivra les pistes proposées dans la partie « Mise en voix / Mise en espace » en commençant par la question des placements des personnages-narrateur·rices dans l’espace. Dans la continuité des réflexions proposées sur l’adresse aux élèves, l’enseignant·e pourra découper le texte de la scène 1 en plusieurs morceaux et demander aux élèves de l’apprendre, puis de le restituer en essayant différents placements sur la scène. Dans l’optique où la pièce serait travaillée dans une salle de classe, il serait également intéressant de proposer aux élèves de jouer à leur place. Les élèves qui ne jouent pas sont quant à eux intégrés à la représentation, devenant à la fois personnages et public.

L’enseignant·e pourra ensuite proposer aux élèves de représenter, dans un jeu silencieux, les scènes 9 ou 16 par exemple. Il s’agira ici de représenter les différentes actions de la scène, sans paroles. Dans un premier temps, celles-ci peuvent être jouées seules, puis, on peut y superposer le texte récité par deux élèves incarnant Mustafa et Paméla. Les narrateur·rices peuvent être placé·es dans le public, comme s’iels voyaient la scène défiler, comme un souvenir ou une vidéo, ou aussi sur scène avec les autres personnages. On pourra poursuivre l’expérimentation en essayant également de les jouer de manière consécutive, en variant l’ordre : d’abord l’action, puis le texte, ou l’inverse. Cette seconde proposition, plus délicate dans la mesure où les élèves jouant Mustafa et Paméla doivent être aussi bien concentré·es sur leur texte que sur l’action, pourra être décomposée étape par étape.

Pour terminer, l’enseignant·e pourra approfondir cette recherche en proposant aux élèves jouant Mustafa et Paméla de mélanger les deux placements : à la fois dans le public et sur scène comme s’iels s’extrayaient de la scène pour raconter par moments.

Tout ceci converge vers une réflexion sur la manière la plus forte de restituer un témoignage, et sur comment intégrer le public, créer de l’empathie, lui faire partager les émotions, et partager le processus d’apaisement après la mort d’un être cher.