À partir de la scène 3, le récit de Mustafa et Paméla implique parfois une multitude d’autres personnages. Leur parole apparaît via l’emploi de l’italique par Anna Nozière. L’enseignant·e pourra proposer deux lectures différentes de la scène 4 :
Une première avec deux élèves volontaires, lisant les rôles de Mustafa et Paméla, où iels rapportent la parole de la maîtresse et doivent réfléchir à la manière dont iels différencient par la voix les mots de Mustafa et Paméla, et ceux de leur enseignante absente de la scène.
Une seconde où les phrases en italiques, et donc les mots de la maîtresse, sont lues par un·e autre élève.
L’enseignant·e interrogera les élèves sur la version qu’iels trouvent la plus juste d’une part – en se demandant pourquoi – et également leur demander pourquoi selon elleux, Anna Nozière a choisi de ne garder que Mustafa et Paméla sur scène.
L’enseignant·e pourra ensuite proposer le même jeu sur la scène 8 où il y a plus de personnages. Là encore, les élèves seront interrogé·es sur la version qu’iels trouvent la plus parlante.
Pour finir, si toutefois l’enseignant·e dispose du matériel nécessaire pour le faire, iel pourra prendre la scène 18 et enregistrer les répliques de tous les personnages autres que Mustafa et Paméla et proposer une nouvelle lecture incluant les différents enregistrements. De la sorte, une multitude de voix apparaîtront en plus de celles des narrateur·rices. Une nouvelle fois, les élèves pourront témoigner de leur ressenti. Il serait d’ailleurs intéressant qu’iels se questionnent sur l’utilisation de la voix enregistrée dans une pièce parlant des mort·es : quel effet cela peut créer d’avoir des voix sans corps ?
De manière générale, on pourra se questionner sur ce qui « rend vivant », un personnage au plateau : la voix suffit-elle ? ce questionnement pourra faire glisser le travail de la lecture vers le jeu.