Cet éloignement entre Garance et les autres personnages est avant tout la conséquence de la mort de Jacques : c’est son décès qui provoque les événements qui constituent cette pièce. Dans la suite du texte, les personnages parlent de lui en permanence, et lorsque Jacques, le fantôme dit « Maintenant je m’en vais » (p. 52), il provoque la fin de la pièce. Tout le texte tourne autour de lui. Il en est le levier dramaturgique.
À la toute fin de la pièce, Garance affirme « Toujours quelqu’un manque. Ou quelque chose. » (p. 57). Cette phrase résume en quelque sorte ce qui pousse les personnages à agir : la disparition de Jacques laisse un vide, il faut le combler. Angie tente de le faire avec un chat, Garance sur les réseaux sociaux et avec un robot. Ce déséquilibre marque un profond changement pour les personnages, une rupture avec leur vie d’avant. Le noyau familial se fissure, et ce décès vient sonner, pour Angie et Jérémy, la fin d’une enfance insouciante.