Carnet artistique et pédagogique
Avant de commencer à lire, je conseille d’expliquer aux élèves ce qu’est Auschwitz pour que la lecture ne soit pas interrompue par les questions qui surgiront. Faire remarquer aux élèves que si la forme du texte est ludique, le fond du texte est grave. Si la forme du texte est de l’ordre du dialogue qu’on peut avoir sur un réseau social, le contenu de ce qui se dit est bien réel et fait référence à des événements récents. On peut se poser la question suivante : comment parler d’un sujet grave de façon légère ?
Ce travail pourra être réalisé en cours d’Histoire, ou en parallèle.
Il est pertinent d’organiser rapidement une lecture à haute voix du texte avec les élèves, pour le plaisir de le découvrir, de voir comment il résonne en chacun, de se l’approprier.
Il me semble mieux, à ce stade de découverte, de faire lire les personnages et leurs avatars par le même élève – dans la mise en jeu, ils seront distingués. Il y a également le groupe WhatsApp « troisiemebpassepierre » qui fonctionne comme un 49ème personnage collectif. Le père, décédé, compte parmi les personnages, au travers de son avatar numérique sur Facebook.
Distribution des rôles par personnage :
À noter : l’absence de didascalies fonctionnelle ou fictionnelle (elles sont intégrées dans les prises de parole des personnages) qui accentue le décalage du texte.
Remarque sur le titre : on pourra analyser le titre plus tard, après la lecture ou lors du débat posé dans le livre par les professeurs et que vous pouvez reprendre avec vos élèves. On peut cependant noter à cette étape que le titre est une question longue adressée à quelqu’un, Michelle. Il pointe déjà un jugement qu’on peut présupposer à ce stade de la lecture.
Pour qui connaît Auschwitz, cette question amène tout de suite une réaction, une opinion, un avis, sur le sujet. Mais pas forcément pour les jeunes avec qui on va lire le texte.