1996 - Prix du Théâtre de la ville de Montevideo
1998 - Aide à la traduction MAV (Maison Antoine Vitez)
2003 - Prix jeune public de la Bibliothèque A. Gatti - Nomination Sélection 3ème & Seconde
[(Carnet pédagogique rédigé par Vinicius Coelho, comédien, traducteur et formateur en milieu scolaire. Mis en ligne en 2018, mis à jour en mars 2023.)]
Dans cette famille, on vend les enfants pour acheter un frigidaire et on les achète pour une fête de famille. Le narrateur raconte son histoire, du petit garçon trop laid pour être mis sur le marché, à l’adulte qu’il devient et qui vend, tout naturellement, son père.
Ce texte de Carlos Liscano n’est pas un texte écrit pour des enfants. C’est du théâtre tout simplement, entre cocasserie et tendresse.
Né en Uruguay en 1949, Carlos Liscano vit actuellement entre Montevideo et Barcelone. À l’âge de 22 ans, et jusqu’à ses 35 ans, il est prisonnier politique pendant la dictature militaire de l’Uruguay. C’est dans l’isolement de la prison qu’il découvre le côté absurde de la vie et voit dans l’écriture un moyen de résistance et de survie. Après sa libération, Liscano part vivre de 1985 à 1996 en Suède, où il devient traducteur et publie ses premiers textes.
Aujourd’hui auteur de romans, de nouvelles, de poésie et de théâtre, il est publié en Espagne, en France, en Italie, en Suède et en Uruguay. Aux éditions Théâtrales, la pièce Ma famille est d’abord parue dans le recueil Cinq pièces d’Amérique latine en 1998, puis dans la collection « Théâtrales Jeunesse » en 2001. La maison a également publié Les Nigauds dans le recueil Petites pièces d’auteurs 2 (2000). D’autres textes ont été traduits en français, dont : Un citoyen qui travaille et fait son devoir (Frictions n°5, 2002), La Route d’Ithaque (Belfond, 2005) et Le Rapporteur et autres récits (10-18, 2005).
Carlos Liscano est lauréat de nombreux prix : Prix National de la Critique en Uruguay pour Agua estancada y otras historias, en 1992 ; Prix du Théâtre de la Ville de Montevideo pour Mi familia, en 1996 ; Prix de la Ville de Montevideo pour EI furgón de los locos, Montevideo, 2002 ; Prix du Ministère de la Culture pour son œuvre théâtrale, 2002.
Françoise Thanas s’est dirigée vers la traduction littéraire après un cursus de lettres, d’espagnol et d’études théâtrales. Outre son activité de traductrice (pièces de théâtre, récits, spectacles, documentaires), elle anime des séminaires de traduction théâtrale en France et en Amérique latine.
Elle a traduit des pièces d’auteurs espagnols (Fermin Cabal, Diego Botto, Borja Ortiz de Gondra), argentins (Julio Cortázar, Griselda Gambaro, Eduardo Pavlovsky, Daniel Veronese), chiliens (Benjamín Galemiri, Alejandro Moreno), uruguayens (Gabriel Calderón, Carlos Liscano), mexicains (Jaime Chabaud, Javier Malpica), vénézuéliens (Gustavo Ott). Elles sont publiées aux éditions Théâtrales, à Actes Sud, aux Solitaires Intempestifs et dans plusieurs revues.
Elle a également traduit L’Impunité des bourreaux. L’affaire Gelman, de Carlos Liscano, et Astor, de Diana Piazzolla. Elle a reçu le prix de la traduction des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2016 pour Papa est dans l’Atlantide.