Si nous choisissons de mettre en jeu la scène 9.
Il ne faut pas viser la quantité mais plutôt le fait avec chaque groupe d’avoir le temps de faire plusieurs essais. Aussi cette scène peut se répartir en relais entre 5 ou 6 groupes de 3 ou 4 personnages (y compris La voix du père), ce qui fera environ 4 ou 5 pages par groupe à apprendre et à prendre en charge scéniquement.
Mais dans les pages 102-103 par exemple, certaines répliques d’Andris sont très longues : nous pouvons envisager un chœur, comme vu précédemment dans la partie mise en voix ?
Nous pouvons discuter auparavant d’un accessoire simple qui pourrait définir chaque personnage et aider à les matérialiser lors des relais.
Une écharpe ou une robe de chambre pour Andris, un élément en plastique pour Gaspard, un élément naturel pour Lucienne (fleur, branche…).
À présent faisons des essais de jeu. Les didascalies peuvent guider certaines actions. Ce qui est important, c’est de mettre en mouvement les personnages. Il ne faut cependant pas chercher à bouger pour bouger mais plutôt essayer de réfléchir avec les jeunes joueurs à ce qui met en valeur scéniquement tel propos, telle situation.
– Est-il plus intéressant de mettre en jeu le personnage de La voix du père sur scène ou en voix off ? Comment pourrait-il entrer sur scène p. 93, de dos, en fond ? Puis ensuite s’adressera-t-il directement aux autres personnages ?
– Nous pouvons jouer avec la tension entre le mouvement et l’intention du personnage. Par exemple dans les premières pages de la scène 9, faire des essais de jeu où le personnage de Gaspard est comme empêché de marcher, il peut passer de la position couchée, à genoux, debout, sauter sur place mais sans se déplacer.
Le personnage de Lucienne peut jouer avec les contradictions entre ce qu’elle dit et ses déplacements dans l’espace : se rapprocher d’Andris quand elle dit qu’elle s’en va, s’éloigner quand elle voudrait s’approcher…
On peut travailler la démarche d’Andris, lui qui semble perdu, qui regarde ses « bras qui ne sont pas des ailes » p. 106, comment se déplace-t-il sur scène, entre les autres personnages, ses déplacements sont-ils rationnels ? Sont-ils proches de la démarche d’un enfant qu’il a « tout fait pour rester » (p. 101) ?
La scène 5 est intéressante pour des essais de jeu. Par exemple, en répartissant le texte en relais, comme vu précédemment. L’enjeu ici sera de rendre scénique, vivant ce que les deux personnages voient du haut de leur colline. Il faudra alors mettre à l’épreuve les variations de volume de la voix, le regard, la force de persuasion de ce l’on imagine, de ce que à quoi l’on croit pour que le spectateur y croit. On peut jouer avec les difficultés en imaginant que le haut de la colline est minuscule, les personnages ne peuvent quasiment pas bouger, ou au contraire que c’est une plateforme assez large pour prendre de la distance entre eux…