Il faudra dans un premier temps familiariser les enfants avec les différents termes de la scénographie : décor, scène, coulisse, côté jardin, côté cour, etc. On peut illustrer nos explications en présentant quelques mises en scène faites par des professionnel·le·s ou des amateurs des Vilains Petits (celle de Bénédicte Guichardon par exemple, dont on peut découvrir quelques photographies en annexe). Une fois le vocabulaire explicité, on peut proposer des exercices variés pour que les enfants jouent avec ces différents constituants de la scène et réfléchissent aux manières dont il est possible de mettre en jeu Les Vilains Petits.
Parcours autour de l’école
La pièce de Catherine Verlaguet se passe entièrement dans une cour d’école. Il peut donc être intéressant de proposer aux enfants un exercice de jeu de piste dans lequel ils et elles doivent partir à la recherche de différents lieux de l’école dans lequel certaines scènes auraient pu se passer. Une fois le lieu trouvé, il faudra à chaque fois leur demander de justifier ce choix et de proposer un exercice de mise en jeu dans ces lieux choisis. Cet exercice de repérage peut aussi leur permettre de mieux s’approprier cet espace qu’est la cour de récréation et de voir ce lieu sous différents angles.
Le personnage-public
Dans un tout autre ordre d’idées, on peut aussi attirer l’attention de notre jeune auditoire sur un personnage parfois oublié dans les exercices de mise en jeu : le public. Il existe plusieurs façons de jouer avec cette entité indispensable du théâtre, selon comment ce dernier est placé, la manière dont on s’adresse à lui, la manière de jouer avec le quatrième mur, etc. On peut ainsi montrer aux élèves différents schémas de scène où le public est placé de différentes façons (public à gauche et à droite et scène au milieu, public en rond et scène au milieu, public en arc de cercle, public avec vue en plongée ou en contre plongée sur la scène, etc.) et proposer un exercice de mise en jeu avec ces différentes dispositions. On peut ensuite demander au public si cette disposition leur a plu ou pas et pourquoi.
Réflexion sur l’arbre de la pièce
Dans la pièce, l’arbre joue un rôle qui semble important et qui est propice à de multiples travaux autour de l’imaginaire et de la symbolique. Dans un travail de création collectif ou individuel, on peut notamment demander aux élèves de dessiner cet arbre ou bien leur proposer différentes images de feuillus, en leur expliquant plusieurs petites choses sur ces derniers (grandeurs, symboliques, couleur du bois, formes des feuilles, etc.), comme le fait Céline Perrigon (cf. Annexe). On peut ensuite décider de voter pour l’arbre qui leur semble le plus approprié pour la pièce.
Pour même aller encore plus loin, on peut aussi proposer un exercice dans lequel les élèves sont répartis par groupe de 5-6, auxquels on attribue à chacun un arbre et, sous forme d’un débat, chacun doit ensuite exposer des arguments pour défendre son arbre et expliquer pourquoi le leur est plus approprié pour Les Vilains Petits que les autres.