On peut commencer en lançant une discussion autour de l’hypertextualité grâce à la quatrième de couverture. Il s’agirait de relever les liens que la pièce Les Enfants de Médée établit avec Médée, la tragédie d’Euripide.
Cela peut être l’occasion de faire découvrir les versions plus répandues (Euripide et Apollonios). Pourquoi ce mythe a-t-il été source d’inspiration à nombre d’autres artistes ? Seulement en théâtre, on compte Sénèque, Corneille, Heiner Müller, Chico Buarque, Sara Stridsberg...
Quelles sont les particularités de la pièce Les Enfants de Médée par rapport au récit original ? Le focus sur les enfants permet de donner voix à ceux qui ne sont pas entendus dans la tragédie d’Euripide. Les problématiques sont nouvelles puisqu’elles se placent au sein d’une famille contemporaine. Cela permet de comprendre la situation des petits vis-à-vis des conflits parentaux. Il faudra alors rappeler que les enfants n’ont même pas droit à la parole dans la tragédie d’Euripide. Dans ce sens, comment l’actualisation réalisée par Suzanne Osten et Per Lysander reprend-elle des spécificités du texte d’Euripide ? Sur le plan de la dramaturgie, par exemple, la présence du Chœur établi un lien important avec sa source antique. On peut donc rappeler son fonctionnement dans les tragédies et s’interroger sur sa fonction ici.
Quelle relation du mythe avec notre temps ? Comment le public d’aujourd’hui peut se connecter avec une tragédie datant de vingt-cinq siècles ? En relation avec Les Enfants de Médée, comment peut-on interpréter la phrase finale de la quatrième de couverture : « Un texte très contemporain, mais déjà un classique du théâtre pour la jeunesse » ? Faire comprendre le sens du mot « contemporain » et la polysémie du terme « classique ».